Le RCD maintient son «projet» de changement de nom
Par Hani Abdi – Bien qu’aucun consensus n’ait été dégagé lors de son 5e congrès, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) semble maintenir son «projet» de changement de nom pour devenir «Les Progressistes». En effet, en se référant aux statuts adoptés lors du 5e congrès tenu les 9 et 10 février dernier, les députés de cette formation politique ont installé, ce mercredi 14 mars, leur instance parlementaire dénommée «Les Parlementaires Progressistes». Ils ont ainsi élu un bureau de coordination composé de Atmane Mazouz, président et porte-parole de l’instance, et Fetta Saddat, rapporteur.
Par la création de cette instance «progressiste», le RCD prend donc option pour le changement de nom. Un projet qui a été retardé pour, dit-on, le mûrir et, surtout, mieux l’expliquer à l’ensemble des cadres et des militants du parti.
Proposé par la commission en charge des statuts, le changement de nom a été rejeté par la majorité des congressistes. Un rejet qui a contraint les responsables du parti, dont le président réélu Mohcine Belabbès, à ajourner la concrétisation de cette proposition. La volonté de rebaptiser le parti a coïncidé avec la démission de son fondateur, Saïd Sadi, qui l’a présidé jusqu’à son remplacement par Mohcine Belabbès.
Le RCD traverse une grave crise depuis que le très influent Nordine Aït Hamouda est entré en conflit avec son ancien compagnon de lutte Saïd Sadi, à qui il reproche d’adopter une politique d’exclusion qui vise à vider le parti de ses militants historiques. D’ailleurs, plusieurs démissions collectives ont été enregistrées entre 2016 et 2017. Cela a fait perdre au RCD des communes importantes lors des dernières élections locales, comme celle de Tizi Ouzou, conservée par Ouahab Ait Menguellet, qui a démissionné du RCD quelques mois avant les élections.
- A.
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