Tamazight : un député indépendant en colère contre le RCD et le FFS
Par Hani Abdi – Le député indépendant de la wilaya de Béjaïa, Braham Bennadji, exprime sa colère contre le RCD et le FFS qui n’ont pas appuyé sa proposition de loi sur la généralisation et l’obligation de l’enseignement de tamazight.
Sur sa page Facebook, ce député pointe ainsi un doigt accusateur sur ces deux formations politiques, engagées pour la promotion de l’identité, de la langue et de la culture amazighes. Affirmant avoir voulu obtenir le parrainage le plus consensuel possible de sa proposition de loi, Braham Bennadji a assuré avoir sollicité «personnellement» le président du RCD, Mohcine Belabbas, également député. Il a affirmé avoir également remis au chef du groupe parlementaire du FFS, Chaffaâ Bouaiche, la proposition de loi accompagnée d’une lettre sollicitant le soutien de cette formation politique. En vain.
Braham Bennadji se dit ainsi déçu et frustré par le refus de ces deux formations politiques de soutenir sa proposition de loi, parrainée par des députés indépendants, du PT, du Font El-Moustakebal et du RPR. Malgré les accusations du député Bennadji, il n’y a eu aucune réaction du FFS, ni du RCD.
Dans la lettre adressée au président du RCD, Braham Bennadji, qui est un ancien militant de cette formation politique, a fait état de son «souci» de créer le plus large consensus autour de cette question «aussi sensible que fondamentale». Il a ainsi exprimé son souhait de voir le RCD se joindre à «cette noble initiative collective de réhabilitation de notre identité et de notre langue». Dans la proposition de loi en question portant amendement de la loi n° 08-04 du 23 janvier 2008 relative à l’orientation sur l’éducation nationale, il est proposé que l’article 34 de ladite loi soit modifié et complété comme suit : «Art 34 – L’enseignement de la langue nationale et officielle amazighe est généralisé dans le système éducatif national à travers tout le territoire national, y compris les institutions d’enseignement privées. L’Etat, à travers notamment le secteur de l’Education nationale, arrête et concrétise la mise en œuvre graduelle de cette disposition par un programme étalé sur des échéances organisées en court, moyen et long terme et articulé autour de la mobilisation des moyens humains, financiers et matériels nécessaires.»
Selon cet amendement, l’article 34 bis est reformulé comme suit : «L’Etat veille à garantir l’édition et la diffusion nationale du livre scolaire de la langue amazighe. L’Etat soutient l’édition du livre parascolaire en tamazight ainsi que sa diffusion nationale à travers les bibliothèques. L’Etat encourage également la traduction de et vers la langue amazighe. Il promeut les activités culturelles scolaires en langue amazighe.»
H. A.
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