LafargeHolcim Algérie dans une optique de diversification de son activité
Par Mohamed El-Ghazi – LafargeHolcim Algérie a organisé aujourd’hui à Alger une rencontre avec la presse pour partager ses ambitions pour l’année 2018. Serge Dubois, le directeur des affaires publiques et communication de la société, a insisté sur l’importance du marché algérien pour le groupe LafargeHolcim. L’Algérie, dont le secteur de la construction est en plein croissance depuis les années 2000, constitue un marché stratégique pour le groupe français spécialisé dans les matériaux de construction (ciment, granulats et béton).
Serge Dubois a souligné le fort engagement de la société dans le développement économique, social et environnemental de l’Algérie. Il a passé en revue toutes les réalisations de LafargeHolcim Algérie à travers le territoire algérien, à travers des partenariats publics-privés, à l’instar de l’usine SCMI Meftah avec le groupe public Gica et l’usine de production de plâtres de Bouira avec Cosider. Sans oublier Cilas, la cimenterie de Biskra, en partenariat avec le groupe Souakri.
LafargeHolcim Algérie, qui emploie 5 500 collaborateurs et 3 milliards de dollars de capital employé, estime, via son directeur des affaires publiques, que «le sens de sa présence en Algérie est de créer de la valeur pour l’ensemble de nos partenaires. Nous proposons des solutions innovantes pour répondre aux besoins de nos clients», a insisté Serge Dubois, qui a fait savoir que LafargeHolcim Algérie ambitionne pour 2018 d’apporter plus de valeur, de poursuivre les programmes de transformation, de travailler encore plus le domaine de la sécurité ; seulement, il n’y aura pas d’investissement. Selon lui, il y a une surcapacité de 20 à 24 millions de tonnes (MT) dont il faut assurer les débouchés commerciaux.
Pour ce qui est de l’exportation, le marché visé par LafargeHolcim Algérie est l’Afrique de l’Ouest, seul marché disponible, selon Serge Dubois. «Nous ambitionnons 5 MT pour 2020 destinées à la Gambie. Investissement shiploader est en cours au port d’Oran pour la fin de cette année», fait-il savoir.
Dans un marché algérien de plus en plus compétitif, où le seul risque est la surcapacité, LafargeHolcim Algérie est dans une optique de diversification de son activité et de son savoir-faire. La société a proposé la solution Ardia 600 qui permet de construire et rénover des routes plus vite, à moindre coût et plus durablement. «Ardia 600 est la meilleure solution au monde pour rénover les routes. Nous mettons tous les moyens matériels et humains pour l’application de nos solutions», a garanti Serge Dubois, précisant que LafargeHolcim Algérie se mobilise pour ramener cette solution en Algérie. «Avec Ardia 600, le transfert du savoir-faire est garanti, les coûts baissent de 50% et les matériaux locaux seront privilégiés. C’est la meilleure solution pour l’Algérie vu son climat chaud, et tout le monde est gagnant.»
La deuxième solution qu’a évoquée le conférencier est le lancement de Geocycle, qui veut dire la valorisation des déchets en cimenterie. Pour lui, il n’y a pas de mieux qu’une cimenterie pour tout brûler, et l’implantation des cimenteries en Algérie s’y prête bien. «D’ici 2030, 80 MT de déchets seront brûlées avec cette solution. C’est la destruction complète des déchets par encapsulage. Nous avons déjà commencé avec les médicaments périmés à Lafarge Ciment Oggaz (LCO)», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Les solutions qui marchent à travers le monde, nous essayons de les rapatrier ici en Algérie avec de bons arguments.»
Serge Dubois n’a pas manqué de parler des engagements sociétaux de l’entreprise, selon «ses moyens», dans les domaines de la santé et de la sécurité, dans la promotion de l’éducation via des programmes ou à travers la création de passerelles avec plusieurs universités ainsi que son implication dans la formation professionnelle. Ajouter à cela, l’amélioration de l’habitat, à l’exemple de l’école de M’sila qui a été complètement rénovée.
M. E.-G.