BAD : «L’Algérie, troisième contributeur à la croissance de l’Afrique du Nord en 2017»
Par Meriem Sassi – Malgré une conjoncture économique défavorable en raison de la baisse des cours du pétrole, l’Algérie a été le troisième principal contributeur à la croissance de la région Afrique du Nord en 2017, après l’Egypte et la Libye, selon le nouveau rapport de la Banque africaine de développement (BAD).
La BAD – qui consacre pour la première fois un rapport par région au sein du continent africain en plus de ses perspectives économiques annuelles globales pour l’Afrique – souligne que l’Algérie a contribué à la croissance de la région nord-africaine, à hauteur de 13,4% en 2017 en baisse par rapport à 2016 puisqu’elle se situait alors à 28%. Cette réduction de la part algérienne s’explique notamment selon le rapport de la BAD, par un ralentissement de la croissance, qui est passée de 3,3% en 2016 à 2,5% en 2017.
En effet, souligne la BAD, le gouvernement algérien a réduit les investissements publics dans un contexte de baisse des revenus. «Les recettes de l’Etat ont diminué en raison des quotas imposés par l’Opep en 2016, lesquels ont annulé les gains résultant de la hausse des cours du pétrole», écrit la BAD, qui souligne par ailleurs que «la vulnérabilité de l’économie et des recettes fiscales de l’Algérie face aux fluctuations du marché mondial du pétrole incite à réformer les dépenses publiques, à rééquilibrer les comptes extérieurs et à diversifier les sources de croissance et de revenus. Néanmoins, à moyen terme, alors que les cours du pétrole continuent de remonter, les perspectives économiques de l’Algérie restent favorables, avec une croissance projetée à 3,5%, soit une nette amélioration par rapport à 2017».
La BAD rappelle que L’Algérie a entrepris une série de réformes (assainissement budgétaire et réformes structurelles) pour accroître la compétitivité et promouvoir la diversification. «Le gouvernement est déterminé à réduire les obstacles à l’investissement et à la croissance en améliorant le climat des affaires et en attirant des investissements du secteur privé, notamment des investissements directs étrangers (IDE)», note la BAD. Et d’ajouter que d’«d’ici 2020, l’Algérie préconise la réduction des dépenses courantes à 20% du PIB et celle des dépenses en capital à 10% du PIB, tout en renforçant l’efficacité des investissements par l’amélioration de la sélection, de la mise en œuvre et de l’évaluation des projets ; la réforme des subventions en augmentant les prix du carburant et en les remplaçant par des transferts monétaires pour protéger les personnes les plus vulnérables ; l’augmentation des recettes fiscales non pétrolières grâce à la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes sur les produits de luxe ; la réduction des subventions à l’énergie».
M. S.
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