Education : le Cnapeste refuse de participer au rattrapage des cours
Par Hani Abdi – Les enseignants affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) n’ont pas rejoint les bancs de l’école pour participer aux séances de rattrapage programmées par le ministère en faveur, notamment, des classes d’examen, a-t-on appris de diverses sources.
Ces enseignants n’ont fait donc qu’appliquer les décisions de ce syndicat qui croise le fer avec la ministre de l’Education depuis sa nomination à la tête du secteur en mai 2014. D’ailleurs, le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, confirme que le syndicat qui a observé près de deux mois de grève entre décembre et février a refusé de participer à la compensation des cours ratés à cause de la grève. Une décision qui pénalise, bien entendu, les élèves, même si le ministère de l’Education semble avoir pris ses dispositions, en comptant sur les «nombreux enseignants non affiliés» au Cnapeste.
Selon la ministre de l’Education, deux wilayas, à savoir Blida et Béjaïa, sont concernées par 40 jours de retard, tandis que d’autres établissements répartis sur l’ensemble du territoire nationale ont environ une vingtaine de jours de retard. En décidant de boycotter les séances de rattrapage, le Cnapeste relance son bras de fer avec le département de Nouria Benghebrit et provoque la colère des parents et des élèves.
D’ailleurs, Messaoud Boudiba assure que l’option du retour au débrayage, soumise aux conseils régionaux du Cnapeste, est sérieusement retenue. La raison est que ce syndicat autonome n’est pas satisfait des résultats de la négociation avec le ministère de l’Education nationale et conteste les ponctions des salaires des grévistes.
Le Cnapeste pourrait donc appeler à la rentrée à une grève cyclique de deux jours. Il interpelle au passage le chef de l’Etat afin qu’il intervienne pour satisfaire les revendications en suspens.
H. A.
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