Condamnation de Ahed Tamimi : le Royaume-Uni appelle au respect des droits des enfants palestiniens détenus
Le gouvernement britannique a appelé vendredi au respect des droits des enfants palestiniens détenus par les forces d’occupation israéliennes, exhortant à davantage de protection pour les Palestiniens vulnérables, rapporte l’agence de presse officielle APS.
Réagissant à la condamnation de la jeune militante palestinienne Ahed Tamimi, mercredi dernier, à huit ans de prison, le ministre d’Etat britannique chargé du Moyen-Orient et du Développement international, Alistair Burt, a déclaré dans un communiqué que «le traitement des enfants palestiniens dans les prisons militaires israéliennes demeure une priorité des droits de l’homme pour le Royaume-Uni». «Nous continuerons d’appeler Israël à améliorer ses pratiques conformément au droit et aux obligations internationales», a-t-il précisé, ajoutant que les Israéliens devraient «assurer la protection des personnes vulnérables dont ils ont la charge».
Ahed Tamimi, 17 ans, a été arrêtée le 19 décembre 2017 et accusée de coups et blessures et de 11 autres chefs d’inculpation, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans laquelle elle a été filmée en train de bousculer deux soldats israéliens dans son village natal de Nabi Saleh, dans une tentative de les empêcher d’accéder au domicile de ses parents. Elle a été condamnée le 21 mars à huit mois de prison et d’une amende assortie d’une peine de trois ans avec sursis pour quatre chefs d’accusations retenus contre elle, dont celle d’avoir «empêché les soldats de s’acquitter de leur mission».
L’organisation des droits de l’Homme Amnesty International a dénoncé cette condamnation, affirmant qu’elle est en violation du droit international des mineurs et a appelé à sa libération «immédiate». Selon Amnesty, des centaines de mineurs palestiniens sont poursuivis chaque année devant les tribunaux militaires israéliens pour mineurs. Elle affirme qu’actuellement, «environ 350 mineurs palestiniens se trouvent dans les prisons et les centres de détention israéliens».
R. I.
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