Une délégation officielle algérienne humiliée à l’aéroport de Genève ?
Par Kamel M. – Des sources informées ont indiqué à Algeriepatriotique qu’une délégation officielle algérienne constituée de sénateurs, de députés et d’anciens ministres, conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, aurait été humiliée par la police de l’air et des frontières à l’aéroport de Genève. Les officiels algériens qui devaient participer à la 138e assemblée de l’Union des parlementaires se sont vu refuser leur traitement en leur qualité de délégués officiels. «Les policiers les ont obligés à attendre dans la file avec les voyageurs ordinaires, bien qu’un box soit toujours réservé aux détenteurs du passeport diplomatique», rapporte notre source. «Les agents de la PAF ont même pris tout leur temps pour examiner leurs passeports», ajoute-t-elle.
Ce n’est pas la première fois que des représentants officiels de l’Etat sont traités avec dédain dans des aéroports occidentaux. On se souvient de l’affaire de l’ancien ministre de la Communication, Hamid Grine, qui avait dû retirer sa ceinture sur insistance des agents de la police des frontières dans un aéroport français. L’affaire, qui remonte à octobre 2015, avait poussé le ministère des Affaires étrangères à convoquer l’ambassadeur de France à Alger pour protester contre le traitement «inacceptable» dont avait fait l’objet le membre du gouvernement à Orly.
L’ambassadeur de l’époque, Bernard Emié, avait été convoqué au lendemain de la fouille qu’avait subie Hamid Grine et s’était vu signifier «le caractère inacceptable du traitement réservé à un ministre de la République». Deux cas similaires ont été enregistrés par le passé, avait précisé le ministère, qui avait fait part au diplomate français de la «réprobation des autorités algériennes de toutes attitudes contraires aux usages diplomatiques qui sont en inadéquation flagrante avec la qualité des relations entre l’Algérie et la France et l’ambition partagée par les deux pays de les hisser au niveau du partenariat d’exception».
Les services de la diplomatie algérienne avaient demandé à l’ambassadeur de France «d’indiquer à son gouvernement qu’il est nécessaire que les mesures adéquates soient prises pour que de tels incidents inacceptables ne se reproduisent plus à l’avenir».
L’ambassadeur de la Confédération helvétique sera-t-il convoqué à son tour ?
K. M.
Comment (49)