Mohamed Aïssa : «Nous appliquerons la loi sur le prédicateur Ferkous !»
Par Hani Abdi – Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a vivement dénoncé les «idées toxiques» véhiculées par le wahhabite cheikh Ferkous.
Dans une déclaration à la presse, en réaction à la dernière «fatwa» émise par Ferkous, Mohamed Aïssa a affirmé que « les lois de la Républiques seront appliquées sur ceux qui dévient du courant religieux national et véhiculent des idées étrangères et surtout dangereuses pour l’unité nationale». «Nous n’allons pas fermer les yeux sur ces pratiques religieuses dangereuses, surtout celles qui tentent de semer les germes de la division dans la société» au nom de l’appartenance à tel ou tel courant de l’islam. Mohamed Aïssa a précisé que cette fatwa de cheikh Ferkous, ancien du FIS dissous, était identique au discours ambiant des extrémistes religieuses au début des années 1990.
Pour le ministre des Affaires religieuses, il n’est pas question de tolérer de tels agissements graves et attentatoires à la sûreté et l’unité de la nation algérienne. Mohamed Aïssa a assuré, dans ce sillage, que son département ministériel est en train de travailler avec d’autres membres du gouvernement pour élaborer des textes de loi qui protégeront le référent religieux national de tous les vents venant d’ailleurs.
Le ministre a appelé à la vigilance contre le discours sectaire véhiculé par cheikh Ferkous et ses affidés. Il a même invité l’Association des oulémas musulmans algériens à œuvrer, à travers ses représentants au niveau local, à attirer l’attention sur les dangers d’un tel discours qui sème la division. Mohamed Aïssa dit aussi avoir instruit les directions des Affaires religieuses au niveau des wilayas afin qu’elles veillent à ce que «les écoles coraniques contrent ce discours de la haine et de la division».
Le ministre des Affaires religieuses a assuré que son département œuvre d’arrache-pied pour protéger les mosquées de ce genre de discours religieux. Mohamed Aïssa a affirmé que «l’Etat ne laissera personne faire revenir le pays aux années de plomb».
H. A.
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