Quelle parade ?
Par Meriem Sassi – Le débat sur le gaz de schiste refait surface à l’occasion de la tenue de la Conférence nord-africaine sur le pétrole et le gaz (Napec 2018) et apporte à nouveau son lot de contradictions et de controverses au sujet de la stratégie du gouvernement, qui tente de rassurer sur ses visées à propos du non-conventionnel, sans vraiment convaincre.
Comment peut-il en être autrement lorsque les responsables du secteur soufflent le chaud et le froid, et s’embrouillent dans leurs explications concernant la stratégie qui sera mise en œuvre pour attirer plus d’investissements, dans le conventionnel, mais aussi dans le non-conventionnel ?
A propos du gaz de schiste, des délais contradictoires sont donnés, des négociations sont annoncées avec de grands groupes étrangers, autour de contrats sur le schiste, puis démenties.
Ce sont autant d’indices sur l’incapacité de l’Exécutif à tracer une feuille de route claire sur son programme de redynamisation du secteur des hydrocarbures qui pâtit encore des scandales qui ont ébranlé les fondements de Sonatrach, dans le sillage des malversations de Khelil, et se répercutent encore par une démobilisation des compétences.
Les tâtonnements des responsables se traduisent par une baisse des rendements des gisements et de la production, en général, suite au départ de partenaires échaudés par les règles établies depuis quelques années, sans parvenir à impulser le secteur.
Une situation qui pousse le gouvernement à tout mettre en œuvre pour renouer avec des investissements conséquents de la part des grands groupes étrangers qui, au vu de la forte concurrence qui s’est installée sur le marché pétrolier et gazier entre les pays, n’ont que l’embarras du choix et s’attendent à encore plus de facilités, voire à des concessions pour signer des contrats à leur avantage.
En manque de moyens technologiques et de financements dans le sillage de la baisse des recettes d’exportation des hydrocarbures, le gouvernement a-t-il les moyens de redresser la barre du secteur énergétique sans compromettre les intérêts de l’Algérie ?
M. S.
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