Benghebrit : «Un conseil chargé d’assurer des conditions de scolarisation acceptables»
Un conseil de coordination et de concertation sera «prochainement» installé au niveau de chaque commune pour assurer des conditions de scolarisation «acceptables» dans les écoles primaires, a annoncé jeudi à Alger la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Présidant l’ouverture de la conférence nationale des cadres de l’éducation au siège du ministère, Mme Benghebrit a indiqué que «les mesures nécessaires seront prises en vue d’assurer des conditions de scolarisation acceptables pour les élèves», soulignant que cela exigeait pour les directions qui ne l’ont pas encore fait de procéder à «l’installation d’un conseil de coordination et de concertation au niveau de chaque commune» pour les écoles primaires.
Dans ce cadre, la ministre a insisté sur l’impératif «d’une coordination avec les services compétents relevant du ministère, chargés des collectivités locales, pour définir les listes des bénéficiaires de la gratuité du livre scolaire et remettre ces manuels aux concernés durant la semaine de l’école, prévue du 25 au 28 juin prochain», ainsi qu’à saisir la période des inscriptions pour remettre les manuels scolaires et vendre les cahiers d’activités aux élèves de première année primaire. Mme Benghebrit a également mis l’accent sur l’importance de l’enseignement de la langue amazighe au niveau de toutes les wilayas et de la mise en application de la charte de déontologie du secteur, soulignant l’importance de manifester une plus grande volonté pour une meilleure prise en charge des élèves aux besoins spécifiques.
L’Etat aspire à construire une «école plus équitable qui offre des opportunités pédagogiques à tous, en assurant leur qualité», a-t-elle rappelé, indiquant que «les éléments clés de la refonte de l’école telle que prônée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre de la réforme sont réunis aujourd’hui». Plaider pour un enseignement gratuit public de qualité doit être «l’affaire de toute la corporation de l’éducation» afin d’atteindre cet objectif, a-t-elle estimé.
Concernant l’année scolaire en cours, la ministre a mis l’accent sur la nécessité de «garantir la continuité de l’enseignement et de veiller au parachèvement des programmes, en impliquant l’Office national de l’enseignement et de la formation à distance (ONEFD) dans l’accompagnement des élèves, notamment des classes d’examens». A ce propos, la ministre a appelé à finaliser les opérations de numérisation, en procédant au réajustement de certains services électroniques, notamment via le système informatique du secteur, dont celui lancé à travers l’espace dédié aux parents d’élèves.
Pour ce qui est de la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des enseignants, la première responsable du secteur a précisé que le ministère n’a de cesse œuvré à «l’amélioration des conditions de travail de cette catégorie et à la régularisation des situations en suspens, avec tous les moyens disponibles et conformément à la loi», réaffirmant que les portes du dialogue sont toujours ouvertes.
La ministre de l’Education avait annoncé que l’examen du baccalauréat 2017-2018 se déroulera du mercredi 20 juin au lundi 25 juin, les candidats se reposeront le vendredi 22 juin, avant de reprendre leur examen les samedi, dimanche et lundi 23, 24 et 25 juin, ajoutant que l’examen blanc est prévu du 27 au 31 mai. Dans ce cadre, Mme Benghebrit a rappelé le maintien de la date du déroulement de l’examen de fin de cycle primaire, à savoir le mercredi 23 mai, ainsi que celle du brevet de l’enseignement moyen (BEM) qui aura lieu les lundi, mardi et mercredi 28, 29 et 30 mai 2018.
Intervenant en marge de la conférence, la ministre a affirmé que le ministère «traite normalement la question des grèves répétitives et a pris toutes les mesures nécessaires pour y faire face», soulignant la nécessité d’assurer «la poursuite des cours dispensés aux élèves». Après avoir appelé les enseignants à «éviter le recours à la grève», Mme Benghebrit a fait savoir que le secteur «a acquis une bonne expérience qui lui permet de faire face aux embrayages enregistrés au niveau des établissements éducatifs en raison des grèves», rassurant les élèves et leurs parents quant au rattrapage de toutes les heures de cours perdues.
R. N.