Le député Jean-Paul Lecoq : «L’esprit colonial ne s’est pas éteint en France»
Le député à l’Assemblée nationale française, Jean-Paul Lecoq, a déclaré, vendredi à Alger, que «l’esprit colonial en France ne s’est pas éteint», soulignant que la position de Paris (pro-Maroc) dans le conflit du Sahara Occidental et sa colonisation d’une île comorienne en sont des preuves.
«En France, l’esprit colonial ne s’est pas éteint, sa position pro-Maroc et sa colonisation d’une île comorienne sont les preuves», a soutenu Lecoq dans son intervention devant la 6e Conférence internationale sur «Le droit des peuples à la résistance», ouverte à Alger.
«La France se vante d’être le pays des droits de l’Homme», a ajouté le député français, indiquant que «cela ne se déclare pas, mais elle doit le prouver». «Aux dirigeants français, je dirais, agissez pour que le régime d’apartheid tombe et que le droit international soit respecté» au Sahara Occidental occupé, a-t-il martelé.
Il a, par la même occasion, lancé un appel pour le respect des résolutions de l’ONU qui donnent droit au peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination, se félicitant, par ailleurs, que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) «soit enfin reconnue par les institutions juridiques internationales». «Nous sommes passés du politique au juridique», a-t-il constaté.
A propos de sa participation à cette Conférence, Le coq s’est dit «fier d’être ici en Algérie, fier du combat anticolonial mené sur cette terre algérienne, terre de solidarité et de liberté». La cérémonie d’ouverture de la 6e édition de la Conférence, prévue sur deux jours, a été présidée par le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.
Outre des délégations sahraouies en provenance des camps des réfugiés et des territoires sahraouis occupés, une centaine de participants issus de 53 pays d’Afrique, d’Amérique latine, du monde arabe et d’Europe participent aux travaux de cette 6e édition de la Conférence sous le thème «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui».
R. N.
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