Comment les Algériennes tombent dans les filets des réseaux marocains
Par Karim B. – Le salon dit des Musulmans de France, l’ex-Union des organisations islamiques de France (UOIF) attire beaucoup de filles des banlieues, en grande partie d’origine algérienne, a appris Algeriepatriotique de sources informées. Le salon, qui a ouvert ses portes vendredi dernier près de Paris, a vu la présence d’une forte délégation envoyée par Sultan Al-Qassimi, le gouverneur de la ville émiratie de Sharjah, connu pour ses positons hostiles envers l’Algérie et ses accointances avérées avec le régime monarchique de Rabat. La délégation du dignitaire émirati a été vue à l’ambassade du Maroc à Paris en compagnie des responsables marocains exerçant à la Grande Mosquée de Paris, a encore appris Algeriepatriotique.
Ce salon prend de plus en plus de l’ampleur en nombre de visiteurs, et la présence de plus en plus nombreuse des jeunes des banlieues, en particulier des Algériens, a été rendue possible grâce à une forte propagande à travers Radio France Maghreb qui occupe un stand au salon.
Le Makhzen ne lésine sur aucun moyen pour déstabiliser l’Algérie pendant que les autorités algériennes viennent de déclarer leur soutien au Maroc dans sa candidature pour l’organisation de la Coupe du monde de football en 2026. Un soutien qui a soulevé un vent de colère dans l’opinion publique algérienne, car il intervient à un moment où Rabat persévère dans ses attaques et ses campagnes anti-algériennes via les médias et les lobbies anti-algériens disséminés à travers les institutions internationales.
La dernière provocation en date est celle d’un député marocain qui vient d’invoquer le droit de suite pour traquer les combattants du Front Polisario. Le député en question a usé d’un ton menaçant à l’égard de l’Algérie tout en feignant parler de l’armée sahraouie à laquelle il promet une «riposte militaire». «Le Maroc est prêt à tout», a insinué ce député islamiste dont on ne sait pas s’il a été actionné par le palais pour proférer de tels propos irresponsables ou s’il a fait part d’un sentiment de haine jusque-là refoulé.
On est, en effet, en droit de se poser cette question lorsqu’on sait que la situation au Maroc est explosive et que toutes les régions du royaume se révoltent les unes après les autres contre les conditions de vie précaires et la répression des manifestants. «Il y a un risque de dérapage par le Maroc pour détourner l’attention des Marocains», alertent des sources crédibles.
K. B.
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