Ouyahia : «Certes, notre environnement des affaires n’est pas parfait, mais…»
Par Hani Abdi – Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a répondu à ceux qui assombrissent l’environnement des affaires en Algérie. En usant de mots diplomatiques, le Premier ministre, qui s’est exprimé aujourd’hui devant le président du gouvernement espagnol, a reconnu qu’il y a des imperfections qu’il faudra corriger, mais il y a aussi de très belles opportunités d’investissement. «Certes, notre environnement des affaires n’est pas parfait. Nous travaillons avec acharnement au niveau du gouvernement à l’améliorer. Et chaque semaine apporte son lot de progrès», a affirmé Ahmed Ouyahia.
Le Premier ministre, qui a commencé par dresser une situation générale de l’économie nationale en mettant en avant ses points forts, a critiqué ceux qui s’attardent sur les imperfections de l’environnement des affaires en citant ceux qui sont venus de très loin pour investir et créer des entreprises aujourd’hui florissantes. «Si certains de nos amis et partenaires de qualité s’attardent souvent sur les lacunes de l’environnement des affaires, sur la règle 51/49, je tiens à vous signaler, ce que vous avez certainement déjà bien constaté, c’est que d’importantes vagues d’investisseurs venus d’autres continents sont en train de s’installer en Algérie et prendre un peu d’espace qui, conséquemment, est réduit à des amis, parmi lesquels nos chers amis espagnols que j’espère voir venir bousculer le confort qui s’est installé parfois dans la lecture de la réalité algérienne», a souligné M. Ouyahia, qui dit avoir employé le langage de la franchise avec ceux qu’il considèrent comme de véritables amis de l’Algérie.
«Je dresse avec franchise devant vous ce constat de nos relations d’affaires, car j’estime personnellement, en mon âme et conscience, que c’est le langage qui sied entre partenaires très proches, entre amis que nous sommes. Des partenaires et des amis qui sont en devoir de faire plus dans leur intérêt mutuel et pour leurs avantages réciproques», a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre a indiqué que «l’Algérie est un marché de plus 40 millions de consommateurs, c’est un pays en construction qui réalise une croissance de plus de 3% hors hydrocarbures, un pays riche d’une jeunesse formée constituant une force de travail de qualité, un pays dont le niveau des salaires, le coût de l’énergie et les encouragements fiscaux à l’investissement sont autant de facteurs attractifs». Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a achevé mardi en fin de journée la visite officielle qu’il a effectuée en Algérie à l’invitation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
H. A.
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