La campagne de boycott s’élargit à d’autres produits de consommation
Par Lina S. – La campagne de boycott lancée par les citoyens à travers les réseaux sociaux prend de l’ampleur et s’élargit. Après les voitures et la sardine, la nouvelle campagne a pour titre «khellih m’âllaq» (laisse-le suspendu) et concerne la viande d’agneau dont le kilogramme ne dépasserait pas les 650 DA, alors qu’elle est vendue au double de son prix.
Cette campagne, qui touche de plus en plus de produits, a été provoquée par l’annonce faite par l’ex-ministre du Commerce, qui avait décidé d’afficher les véritables prix des véhicules automobiles à leur sortie d’usine pour avertir les citoyens des grandes marges bénéficiaires engrangées par les fabricants. Mais l’annonce faite par le membre du gouvernement était, en réalité, un aveu d’impuissance de l’Etat incapable de réguler le marché.
Les prix ont connu une augmentation vertigineuse depuis que l’Etat a décidé de recourir à la planche à billets et de bloquer les importations, croyant qu’en incitant les Algériens à consommer les produits locaux, cela allait permettre de juguler cette envolée des prix dont on ne sait pas jusqu’où elle peut aller. Tous les indicateurs montrent, en tout cas, que rien ne freinera cette cherté de la vie qui va en s’aggravant, tandis que le gouvernement se contente de «rassurer» les citoyens sur son caractère «conjoncturel» et «passager». Le Ramadhan est proche et les dépenses risquent de mettre à mal les ménages qui ont de plus en plus de mal à supporter les coûts exorbitants.
Si la campagne de boycott de la viande ovine a été précédée par celle du rejet des prix de la sardine –uniquement –, c’est, il faut le rappeler, parce que le prix des autres poissons est devenu tout simplement hors de portée depuis belle lurette.
L. S.
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