Cinq syndicats refusent de s’asseoir à la même table de négociations que le Cnapeste
Par Hani Abdi – La réunion organisée aujourd’hui par la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, avec l’ensemble des syndicats du secteur ne s’est pas déroulée comme l’espérait la première responsable du secteur. En effet, cinq syndicats autonomes et non des moindres ont boycotté ce nouveau round de négociations avec la ministre de l’Education. La raison est non pas que la ministre a failli à ses engagements ou que ces syndicats rejettent l’offre du dialogue, dans lequel ils se sont inscrits depuis plus de trois ans.
Bien au contraire. Ces cinq syndicats, à savoir l’Unpef, le Satef, le CLA, le Snapest et le SNTE, réclament encore plus de dialogue. Mais ils refusent de s’asseoir à la même table de négociations que le Cnapeste, avec lequel, affirment-ils, ils ne partagent pas les mêmes préoccupations ni revendications. Ces cinq syndicats autonomes, qui ont observé le 4 avril une journée de grève à laquelle a appelé la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA, non agréée), reprochent indirectement au Cnapeste son refus depuis des années de participer avec eux à des actions communes pour le bien de la communauté éducative. Pour ces syndicats, le Cnapeste a choisi de faire cavalier seul, il n’est donc plus possible pour lui de revenir à leurs côtés.
Ils réclament ainsi un round de négociations sans ce syndicat, qui, faut-il le rappeler, s’est beaucoup discrédité après sa grève illimitée pour des revendications pas toujours claires et pour avoir appelé les enseignants grévistes à ne pas participer aux séances de rattrapage des cours perdus, notamment pour les classes d’examens. Lors de cette réunion, la ministre de l’Education devait annoncer «des choses importantes en lien avec l’action syndicale».
H. A.