Alioui : «Le ministère du Commerce doit sévir au niveau de la distribution du lait en sachet»
Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a appelé jeudi à partir de Bouira le ministère du Commerce à «durcir le contrôle» sur le processus de distribution du lait en sachet afin de lutter contre les perturbations enregistrées ces derniers mois. «C’est vrai que récemment il y avait une forte demande sur le lait en sachet», a reconnu M. Alioui, mettant en cause des entreprises, des hôtels, des restaurants et cafétérias qui «cherchent à chaque fois à s’approvisionner en grandes quantités en l’absence de contrôle, c’est ce qui a créé des perturbations dans la distribution de ce produit de première nécessité», a-t-il dit lors d’un point de presse tenu en marge d’une rencontre avec les agriculteurs de la wilaya au siège du théâtre régional de la ville.
Le premier responsable de l’UNPA a expliqué à ce propos que le contrôle du circuit de la distribution «revient initialement au ministère du Commerce qui doit durcir les mesures de contrôle afin d’éviter ce genre de perturbations». «Nous souhaitons que le nouveau ministre du Commerce, Saïd Djellab, qui connaît bien cette situation, prenne en charge ce dossier et apporte des solutions à ce problème. Il faut qu’il y ait un travail sérieux avec les producteurs de lait, ainsi que des facilitations afin d’organiser cette filière avec le ministère de l’Agriculture», a indiqué M. Alioui.
Le SG de l’UNPA a annoncé que des conseils professionnels de chaque filière agricole seront installés à partir de la semaine prochaine afin d’organiser et de développer davantage le secteur de l’agriculture. Le même responsable est revenu, par ailleurs, sur la question relative à la hausse des prix de la pomme de terre, expliquant que ce produit souffre d’un problème de commercialisation. «La réalisation de marchés de gros et de marchés de détail est impérative pour l’organisation du travail de commercialisation et la maîtrise également du contrôle des prix à travers le pays. Sans ces marchés, c’est difficile de trouver des solutions», a estimé M. Alioui. Et d’ajouter : «Nous devons encourager les producteurs de la pomme de terre, car ils ont un grand rôle à jouer dans l’organisation de la filière s’ils trouvent les moyens et l’espace pour la commercialisation de leurs produits.»
A cet effet, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens a appelé le ministère du Commerce à créer une commission qui serait, a-t-il dit, chargée de veiller à la production, à la commercialisation, à l’emballage et au stockage de la pomme de terre et des autres légumes, avec l’objectif d’assurer la disponibilité en quantités suffisantes des différents produits et maîtriser le contrôle de leurs prix.
R. N.
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