TV5 dérape : «Des migrants africains livrés par l’Algérie aux groupes armés»
Par Karim B. – La chaîne française TV5 Monde a fait sienne la campagne des ONG hostiles à l’Algérie qui distillent des mensonges sur la situation des migrants subsahariens en Algérie. Dans un reportage dont les images ont été tournées par un journaliste algérien rémunéré par France 24, la chaîne publique française s’est intéressée aux réfugiés africains employés par des agriculteurs pour la cueillette des fraises.
Bien que les migrants interrogés aient affirmé qu’ils étaient bien traités et payés régulièrement par leur employeur, le commentateur a dû «revenir à la ligne éditoriale» de la télévision française en se référant aux rapports d’organisations de défense des droits de l’Homme qui «accusent l’Algérie régulièrement d’expulser de manière arbitraire les migrants». «Selon des organisations de défense des droits de l’Homme, a commenté le journaliste, début mars, c’est plus d’une centaine de personnes qui ont été abandonnées à quelques kilomètres de la frontière et du désert malien à la merci des passeurs et des groupes armés qui contrôlent la zone.».
TV5 Monde reprend ainsi à son compte et cautionne insidieusement les accusations de ces ONG dont elle appuie le propos, en signalant que la police et la gendarmerie algériennes «traquent sans cesse» les migrants clandestins. Un agriculteur qui emploie ces Africains au noir a affirmé que les services de sécurité effectuaient des opérations de contrôle, en effet, mais aucun cas de dépassement n’a été signalé ni par l’employeur algérien ni par les employés subsahariens.
Le caractère tendancieux de la télévision française est flagrant, si bien qu’aucune autorité officielle algérienne n’ait été approchée pour donner sa version des faits. Ce parti pris est d’autant plus condamnable que TV5 est un média officiel qui relève du ministère français des Affaires étrangères, en même temps que France 24 et Radio France International (RFI). La responsabilité de la France est donc entièrement engagée dans cette campagne de désinformation et ces accusations qui visent l’Algérie.
K. B.
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