Le FLN appelle le président Bouteflika à briguer un 5e mandat
Par Hani Abdi – Après plusieurs mois de suspense, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, exprime clairement «le souhait de la base militante du parti» de voir le président Bouteflika briguer un cinquième mandat.
Dans une intervention devant les membres de la commission de coordination du parti, M.Ould Abbès a fait part de la volonté des militants qui appellent, selon lui, le président Bouteflika – qui est également président du FLN – à se porter candidat pour un nouveau mandat.
Pour Djamel Ould Abbès, qu a interdit, faut-il le rappeler, aux militants du parti de parler du 5e mandat, la décision finale revient au concerné, à savoir le chef de l’Etat qui pourrait répondre favorablement aux militants de son parti comme il pourrait abdiquer. Ainsi, tout en préparant le 5e mandat, le secrétaire général du FLN semble chercher à brouiller les pistes en faisant encore planer le doute sur les intentions du chef de l’Etat. Mais tout semble indiquer que le président Bouteflika va briguer un autre mandat. Il y a d’abord la fameuse «révélation» de son ami, l’avocat Mustapha Farouk Ksentini, selon lequel le chef de l’Etat lui aurait fait part de sa volonté de continuer et de briguer un 5e mandat. Même si la présidence de la République a tenté de réduire l’effet des propos de Ksentini en l’accusant de mensonge, ses déclarations continuent à être reprises et citées dans l’argumentation de ceux qui parlent d’un 5e mandat en préparation.
Aussi, il y a le bilan de 20 ans passés à la tête du pouvoir qui est en préparation au niveau du FLN, qui fait associer tous les départements ministériels. Autrement dit, il s’agit d’un bilan fait par le gouvernement. Certains observateurs évoquent également le rôle joué par la présidence de la République dans l’apaisement du front social. Plusieurs départements ministériels ont été instruits, à l’instar de celui de l’Education et de la Santé, pour redoubler d’efforts afin de régler tous les conflits socioprofessionnels en suspens.
Tout porte donc à croire que le FLN et bien d’autres partis s’échinent, sans tambour ni trompette, à préparer le terrain pour le 5e mandat. Le dernier léger remaniement ministériel et la prochaine sortie du chef de l’Etat à Alger entrent dans ce cadre. La machine se met visiblement en branle. Et en face, rien ne semble pouvoir l’arrêter.
H. A.
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