La France attend le feu vert de l’Algérie pour extrader le terroriste Djamel Beghal
Par Hani Abdi – Les autorités judiciaires françaises s’apprêtent à extrader vers l’Algérie l’un des terroristes les plus connus en France, à savoir Djamel Beghal. Après de longues années passées en prison, Djamel Beghal, déchu de sa nationalité française en 2006, va être expulsé dans les prochaines semaines.
Condamné en 2006 à dix ans de prison pour «association de malfaiteurs terroristes», ce plus vieux détenu islamiste en France est également soupçonné d’avoir été le «mentor» des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, qui ont commis la tuerie de Charlie Hebdo. Proche du Groupe islamique armé (GIA), durant les années 1990, Djamel Beghal est passé par les camps d’entraînement de l’organisation terroriste Al-Qaïda au Pakistan au début des années 2000, avant d’être arrêté aux Emirats arabes unis.
Extradé en France, Djamel Beghal a voué avoir tenté de «constituer une cellule terroriste pour commettre des attentats en France». Aujourd’hui, une décision de la Cour d’appel de Rennes a été rendue le 5 mars, autorisant une liberté conditionnelle de ce détenu islamiste, suivie d’une expulsion vers l’Algérie.
Si les autorités françaises se disent prêtes à exécuter cette expulsion, ce n’est pas le cas du côté algérien. En effet, selon des sources bien informées, aucun laissez-passer n’a été délivré par les autorités algériennes. Son expulsion ne va pas se faire comme une lettre à la poste. Les autorités algériennes veulent avoir tout son dossier et tous les rapports d’enquête sur ses activités, ses relais, ses points de passage, ses réseaux… Avant de l’accueillir, les autorités algériennes semblent vouloir tout connaître de son passé en France et ailleurs.
H. A.
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