Tahar Benjelloun crache sa haine sur l’Algérie et insulte Messahel
Par R. Mahmoudi – L’écrivain marocain Tahar Benjelloun, courtisan zélé du Makhzen, vient d’être une nouvelle fois mobilisé pour participer à cette nouvelle campagne d’acharnement orchestrée contre l’Algérie.
Ne sachant plus par quoi commencer dans son brûlot commandé, ce romancier à la carte, qui se présente lui-même comme un écrivain humaniste, rumine une rancœur qu’il a du mal à réprimer. «Il faut avoir les nerfs solides en ce moment pour ne pas céder aux provocations de plus en plus graves des séparatistes qui ne font qu’obéir aux ordres de l’Algérie.» Un peu plus loin, il lâche : «Il faut avoir les nerfs bien solides pour continuer à respecter le peuple algérien…» Toutes les notions se confondent dans son imaginaire : «Ce pays qui, au lieu de s’occuper de résoudre les problèmes de vie quotidienne de son peuple, au lieu d’en finir avec une politique basée sur la haine et la jalousie (…) cet Etat s’accroche à une vieille névrose qu’il cultive jusqu’à l’obsession.»
Plus insultant, il s’attaque bassement à Abdelkader Messahel : «Son ministre des Affaires étrangères qui, comme dirait Jean Cocteau, porte son âme sur son visage, est englué dans la hargne qui le pousse à faire feu de tout bois pour porter atteinte à la dignité et à l’honneur du Maroc.» Il ne dit pas que la dignité et l’honneur du Maroc étaient réduits au trafic des stupéfiants.
Pour Tahar Benjelloun, si «toute une génération d’Algériens et de Marocains qui ont aujourd’hui vingt ans ne connaissent rien des deux pays», c’est à cause des frontières fermées par l’Algérie et à cause d’une animosité «entretenue par tant de moyens».
Egrenant les conflits ayant opposé les deux pays voisin, l’auteur de L’Enfant de sable falsifie sciemment l’histoire, en chargeant encore l’Algérie d’avoir provoqué «la guerre des sables» en 1963. «J’étais étudiant et le Maroc fut obligé de répondre à une énième provocation de l’armée de Ben Bella», écrit Benjelloun.
Reprenant machinalement tous les clichés usités par la propagande du Makhzen, Benjelloun croit expliquer aux lecteurs (comme dans son essai commandé : Le Racisme expliqué à ma fille) la genèse de la question sahraouie : «Miné par la jalousie et la haine systématique de la monarchie, ces deux dirigeants (Boumediene et Bouteflika, ndlr) vont s’employer à pourrir les relations entre les deux pays, allant jusqu’à applaudir à Casablanca le projet de récupérer les territoires du sud, occupés à l’époque par l’Espagne, et le lendemain renier leur appui et créer à toute vitesse un mouvement de libération de ces mêmes territoires. Depuis, l’Union du Maghreb est en panne (sic) et ce conflit artificiel est utilisé tout le temps par l’Algérie pour empêcher le Maroc de vivre en paix.» (resic)
Pour lui, tout ce qui s’écrit dans son pays sur cette histoire est insuffisant. Il exhorte les hommes politiques marocains de cette époque à apporter leur témoignage «pour que les jeunes générations soient informées sur l’origine et les soubassements de ce que la presse étrangère appelle “le conflit du Sahara Occidental”». Il leur demande de réclamer Tindouf qui était, selon lui, marocaine avant d’être annexée à l’Algérie par la France coloniale et serve aujourd’hui de camp «où sont parqués des gens qui survivent dans le mensonge et les promesses de l’Etat algérien».
S’ensuit une longue lamentation tirée de l’historiographie marocaine : «Le Maroc a accepté les frontières telles qu’elles avaient été dessinées par le colonialisme. Tout cela dans l’espoir de vivre dans la paix avec le voisin et frère de l’Est. Erreur ! Nous vivons aujourd’hui encore les séquelles de cette erreur. Le 18 décembre 1975, Boumediene donne l’ordre à l’armée d’expulser 45 000 familles de Marocains installés depuis des décennies dans ce pays, expulsions exécutées en quelques heures dans des conditions horribles.» On croit lire dans un rapport d’Amnesty International sur le rapatriement des réfugiés subsahariens !
R. M.
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