Le commandant de bord a tout fait pour éviter un crash sur des agglomérations
Par R. Mahmoudi – Selon des sources concordantes, le pilote de l’avion militaire de l’ANP qui s’est écrasé ce mercredi près de l’aéroport de Boufarik aurait déclaré, dans son dernier contact avec la tour de contrôle, qu’il était conscient que l’avion allait s’écraser et qu’il essayait d’«éviter qu’il s’écroule sur une zone d’agglomération». Le crash a, en effet, eu lieu sur un terrain agricole inhabité.
Cette version a été relayée notamment par la journaliste algérienne travaillant actuellement à Al-Jazeera Wassila Oulmi, qui a aussi donné le nom du pilote et publié sa photo, en guise d’hommage.
Il s’agit du commandant Smail Doussane, né en 1972 à M’sila, et père de trois enfants. Si le réflexe salutaire du commandant de bord n’a pu sauver la vie aux passagers et autres membres de l’équipage, dès lors que la chute semblait fatale, il n’en a pas moins évité une catastrophe humaine à une échelle insoupçonnée. C’est aussi la preuve que ce pilote n’a pas perdu son self-control jusqu’à la dernière seconde, alors qu’il savait que tout était perdu et qu’il n’y avait plus rien à faire pour éviter l’irréparable.
Dans l’attente des résultats de l’enquête diligentée par le ministère de la Défense nationale pour déterminer les causes exactes de ce drame, plusieurs hypothèses sont avancées par les observateurs nationaux et internationaux, chacun se référant à des conclusions ou à des sources anonymes. D’après le site Middle Est Eye, spécialisé dans les questions géopolitiques, et qui s’intéresse de près à l’actualité algérienne, l’appareil qui s’est écrasé aurait subi «une probable avarie de moteur au moment du décollage, puis une perte de puissance quelques secondes après avoir quitté la piste d’envol de l’aéroport militaire de Boufarik, à 60 km au sud d’Alger». Citant un officier de l’armée de l’air, le site affirme également que la boîte noire de l’avion a été retrouvée à 10 h 30.
Pour le site arabe Arabi Post (nouvelle version arabe de Huffington Post), qui cite, lui aussi une source sécuritaire à Alger, l’incendie qui a complètement ravagé l’avion militaire, bien que le crash ait eu lieu à une altitude de 50 mètres seulement, est dû à la grande quantité de kérosène que contenait son réservoir au moment de l’explosion. Cette quantité est estimée à 21 000 litres.
R. M.
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