Tout le monde ne pleure pas les morts du crash de l’avion de l’ANP
Contribution de Mesloub Khider – S’il fallait prouver la nature foncièrement anti-algérienne du MAK et son affiliation notoire au sionisme, il nous suffit d’observer l’absence totale de toute réaction de cette officine devant le dramatique crash de l’avion algérien. Sur son site Siwel, on ne relève aucune information relatant l’accident aérien survenu ce mercredi 11 avril 2018. En dépit du nombre excessivement élevé de morts, le site d’information, ordinairement prompt à relayer toute rumeur ramassée dans les caniveaux pour dénigrer l’Algérie, n’a daigné accorder aucune ligne à ce drame national. Il a préféré publier en ce jour de deuil national une vidéo pour s’indigner du traitement réservé par un officiel de la Maison de la culture de Tizi Ouzou au déploiement de son «drapeau».
En comparaison, lors de la grande agitation médiatique survenue au lendemain de l’assassinat de Mme Mireille Knoll, tuée par deux marginaux délinquants notoires alcoolisés, le MAK, par le biais du même site, n’a pas manqué d’apporter sa voix au concert assourdissant orchestré par le Crif pour transformer cet horrible meurtre en manifestation politique au service d’Israël sous prétexte d’antisémitisme.
En effet, dans son édition du 2 avril 2018, avec un titre tendancieux digne des journaux d’extrême-droite, le MAK accuse nommément les musulmans d’être responsables de l’assassinat de Mme Mireille Knoll. Le titre est évocateur : «Islam, terrorisme, mosquée, islamisme, salafisme : le nœud gordien pour la France de la question musulmane.»
Ainsi, versant dans l’amalgame, habituellement l’apanage de la presse fascisante européenne, l’organe officiel du MAK déploie une véritable rhétorique raciste, notamment par son évocation bien mise en exergue de la «question musulmane». Il existerait ainsi en France une «question musulmane». En d’autres termes, un problème musulman. De la même manière qu’on parle de la «question sociale» qu’il conviendrait de résoudre, pour apaiser les tensions sociales, pour assainir la France.
Dans son article, l’organe de propagande du MAK use d’une phraséologie empruntée directement à l’idéologie de l’extrême-droite. C’est ainsi qu’il écrit : «C’est dans ce contexte de colère et de défiance envers les musulmans de France que le chiffre de 20 000 fichés S, susceptibles d’attenter à la vie des Français et aux valeurs de la civilisation française, tombe et que l’Algérie s’apprête à exporter 100 imams vers la France pour diriger les prières de ramadan.» Vocabulaires dignes des nostalgiques du colonialisme français : «valeurs de la civilisation française» (avec une majuscule à française, s’il vous plaît !), «colère et défiance envers les musulmans de France», «l’Algérie s’apprête à exporter 100 imams vers la France pour diriger les prières de ramadan».
Dernière citation qui en dit long sur les affinités électives du MAK avec l’extrême-droite, illustrant sa haine de l’Arabe et des musulmans : «C’est dans ce climat de défiance à l’égard des musulmans de France, particulièrement à l’égard des personnes du Maghreb arabe, que l’Etat français est interpellé». De manière implicite, le MAK invite l’Etat français à sévir contre ces deux «plaies» qui blessent l’image civilisationnelle de la France : l’Arabe et le musulman.
Sans oublier ses obséquieuses attitudes à l’égard de Bernard-Henri Lévy, souvent cité dans son site en guise d’autorité morale et politique. Et son soutien indéfectible à Israël fièrement affiché dans ses multiples articles. Nous pouvons lire sous leur plume venimeuse trempée dans l’encrier sioniste : «Dans la même veine, le philosophe français Bernard-Henri Lévy écrit : “Une horreur qui ne doit souffrir aucun silence. Nous lui devions protection (à Mireille Knoll, ndlr). Nous avons échoué.” Un constat d’échec et un sentiment de remords et de culpabilité saisit la communauté juive de France. Le Never again (plus jamais ça) lancé par Menahem Begin en juin 1981 au lendemain de la destruction du réacteur nucléaire du dictateur et tortionnaire Saddam Hussein part en éclats.»
Somme toute, à l’occasion de cet horrible meurtre de Mme Mireille Knoll, instrumentalisé par le lobby sioniste en acte antisémite à des fins de politique de soutien à Israël, le MAK vient de prouver, s’il en est besoin, pour quel camp il œuvre pour faire fructifier ses basses œuvres irrédentistes.
En ce triste jour endeuillé par la mort de 257 personnes algériennes dans le crash de l’avion, où, de toutes parts, du monde entier affluent des messages de condoléances et de compassion, le MAK, par son éloquent silence, dévoile sa criminelle nature. Il semble avoir été affecté davantage par la mort de cette pauvre dame française, fait divers transformé en meurtre politique antisémite par le Crif, que par la tragique mort des 257 Algériens, militaires et civils.
Toutes nos condoléances aux familles des victimes du crash de l’avion de l’ANP.
M. K.
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