Le bras d’honneur de Trump, May et Macron à la communauté internationale
Par Karim B. – Alors même qu’une commission internationale a été dépêchée par les Nations unies en Syrie pour enquêter sur l’usage d’armes chimiques contre les populations civiles, trois pays membres permanents du Conseil de sécurité ont effectué des frappes aériennes sur la capitale syrienne Damas. C’est, dès lors, un véritable bras d’honneur que Washington et ses deux exécutants dociles que sont la France de Macron et la Grande-Bretagne de May viennent de faire à l’ensemble de la communauté internationale, y compris, d’ailleurs, à leurs propres peuples à l’avis desquels les dirigeants politiques de ces trois capitales occidentales n’accordent aucune importance.
La question de l’utilité de l’Organisation des Nations unies se pose à nouveau avec acuité. Depuis l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis en 1990, jusqu’à l’agression de ce vendredi soir contre la Syrie, il va de soi que la seule façon pour les pays du Sud de se défendre est de s’allier avec des puissances militaires qui respectent la légalité internationale. Ce choix inévitable s’impose aussi et surtout à l’Algérie, qui devra s’appuyer de façon ouverte et forte sur la Russie et la Chine. Deux pays avec lesquels elle devra renforcer ses relations dans tous les domaines.
L’Algérie fait partie des pays ciblés par les plans diaboliques de Washington et ses deux alliés, Paris et Londres, dont le principal objectif est de défendre l’Etat hébreu et assurer sa pérennité et sa sécurité. Lequel objectif se greffe à un autre dessein ; celui d’accaparer les richesses naturelles des pays du Sud – Maghreb, Moyen-Orient et Afrique subsaharienne – au moment où l’Occident vit une crise financière inextricable et où les responsables politiques de ces pays en faillite et surendettés cherchent des alternatives à leur situation économique désastreuse qui va en s’aggravant.
Les frappes américano-anglo-françaises contre la Syrie étaient prévisibles car elles sont la continuité logique d’une politique néocolonialiste qui a commencé il y a près de trente ans et qui ne s’achèvera pas de sitôt.
K. B.
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