Ahmed Ouyahia : «Ceux qui espéraient mon départ ont été déçus»
Par Kamel M. – Le Premier ministre a déclaré, lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce samedi matin, que lui et l’ensemble de l’Exécutif «seraient heureux si le président Bouteflika serait candidat à un cinquième mandat». Au sujet du dernier remaniement ministériel, Ouyahia a ironisé en affirmant que cela «a déçu ceux qui souhaitaient le départ de certains», en faisant allusion à sa propre personne, puisqu’une rumeur avait circulé sur un éventuel remplacement de l’actuel Premier ministre par Tayeb Louh. «Il n’y a pas de crise entre le Premier ministère et la présidence de la République», a-t-il fait savoir.
«Il est tout à fait normal que mon gouvernement subisse des critiques», a souligné Ouyahia, avant de répondre : «Nous n’avons rien à cacher au sujet de la santé du président de la République, dont la dernière sortie à Alger a fait taire les clairons».
Défendant Nouria Benghebrit, qui fait face à une longue grève des syndicats autonomes, le chef de l’Exécutif a «salué la patience et la résistance de la ministre de l’Education nationale». Quant à la mise en place de l’Académie amazighe, Ouyahia s’est dit convaincu que celle-ci «calmerait les esprits».
Répondant à une question sur l’argent qui circule au marché noir, le Premier ministre a admis qu’il était impossible de remédier à cette situation, avant d’affirmer qu’un recensement sera effectué par les ministères de l’Intérieur et des Finances, de sorte à permettre une meilleure orientation de la politique des subventions. «Nous avons enregistré des erreurs dans le premier décret relatif à l’interdiction d’importation de certains produits et cela sera corrigé dans le second décret», a confié Ouyahia.
Interrogé sur les propos de l’ambassadeur de France à Alger au sujet des visas, le secrétaire général du RND a estimé qu’il ne fallait pas «faire trop de bruit» autour de ces déclarations et que «le ministère des Affaires étrangères a déjà eu à réagir».
A propos du G5 Sahel, Ouyahia a indiqué que l’armée algérienne coordonnait avec les différentes armées présentes dans la région, ajoutant que le développement du tourisme dans le Sud du pays était impossible pour le moment, car le moindre incident qui toucherait un touriste étranger serait nuisible à l’image de l’Algérie.
«Le rapatriement des migrants subsahariens clandestins est une affaire de sécurité nationale et d’ordre public», a indiqué le Premier ministre qui s’est, par ailleurs, indigné suite aux propos infamants tenus par certains Marocains au sujet des victimes sahraouies du crash de l’avion militaire à Boufarik.
K. M.
Comment (16)