Des imams ayant refusé de diriger la prière de l’Absent dénoncés
Par R. Mahmoudi – Des citoyens ont dénoncé à travers une émission religieuse de la Télévision publique, le refus de certains imams d’accomplir la prière de l’Absent vendredi, à la mémoire des 257 victimes du crash de l’avion militaire, sous prétexte que ce rituel «n’est pas conforme aux préceptes authentiques de l’islam». Or, par leur énième rebuffade, ces prédicateurs ont clairement voulu désobéir à une instruction du ministre des Affaires religieux et des Wakfs adressée aux imams à cet effet. Dans cette instruction, il est également demandé aux imams de compatir à la douleur des familles des victimes.
Ce n’est pas la première fois que des imams narguent ouvertement l’autorité de l’Etat, dont ils sont pourtant fonctionnaires. Cette affaire rappelle le refus d’un groupe d’imams présents à un regroupement organisé par le ministère des Affaires religieuses, en 2010, de se lever pour saluer le drapeau national, alors que d’autres se refusaient tout simplement, toujours en se drapant derrière de faux percepts coraniques, à observer une minute de silence en hommage aux martyrs de la glorieuse Révolution du 1e Novembre 1954. Pourtant, ce sont ces mêmes personnes se revendiquant comme salafistes, qui viennent régulièrement donner des leçons de «pacifisme» et de «devoir de loyauté envers le gouvernant».
En tout cas, cette résurgence des salafistes est venue mettre de nouveau à l’épreuve l’intransigeant ministre Mohamed Aïssa qui, depuis quelques mois, multiplie les déclarations et les actions pour juguler le salafisme et l’extrémisme religieux sous toutes ses déclinaisons, en Algérie. Elle est venue prouver que toutes les mosquées d’Algérie ne sont pas assainies, contrairement aux assurances du ministre. Ce qui obligera certainement le ministre à repartir en guerre contre les extrémistes et à revoir son plan d’attaque.
R. M.
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