Mali : attaque massive contre l’ONU et les forces françaises à Tombouctou
Les camps de la Minusma et de la force Barkhane à Tombouctou ont été la cible, samedi, d’une attaque qui a fait au moins un mort et une vingtaine de blessés. L’assaut s’est produit peu après 14h (GMT et locales) sur le site aéroportuaire de cette ville légendaire du nord du Mali, où sont cantonnés des Casques bleus de la Minusma et des hommes de l’opération française Barkhane.
Alors que les deux camps essuyaient une dizaine de tirs de roquette, des hommes portant des casques bleus ont tenté de «s’infiltrer» dans la zone militaire à bord de deux véhicules piégés, a précisé dans un communiqué le ministère malien de la Sécurité. L’un des véhicules portait les couleurs des Forces armées maliennes (FaMas) et l’autre le sigle UN des Nations unies. Le premier a explosé, tandis que le second a pu être immobilisé. Selon la Minusma, un de ses Casque bleus a été tué lors d’échanges de tirs. Une dizaine d’autres ont été blessés.
Le ministère malien a indiqué, selon l’AFP qui rapporte l’information, que l’attaque avait également fait «une dizaine de blessés côté Barkhane». Les combats ont pris fin vers 18h30, plus de quatre heures après leur début, selon le ministère.
Bamako et la Minusma ont assuré que la situation était à nouveau «sous contrôle».
Sur Twitter, la force de l’ONU a évoqué une «importante attaque complexe» associant «mortiers, échanges de tirs et «attaque au véhicule-suicide». «C’est la première fois qu’il y a eu une attaque de cette envergure contre la Minusma à Tombouctou», a révélé à l’AFP une source sécuritaire étrangère. «C’est une attaque qu’on n’avait jamais connue», a confirmé un responsable du gouvernorat de Tombouctou.
Déployée au Mali en juillet 2013, la Minusma, qui compte environ 12 500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle avait, avant l’attaque de samedi, perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles, ce qui représente plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde.
R. I.
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