Youcef Benzatat répond aux «lobbies sionistes colonialistes hystériques»
Par Youcef Benzatat – Suite à la parution de l’article intitulé Les vampires ne se nourrissent pas du sang des leurs, qui fut publié à la Une du journal algérien en ligne, Algeriepatriotique et diffusé simultanément sur mon blog hébergé par Médiapart, le 12 avril 2018, une levée de boucliers du lobby sioniste colonialiste, dont le Crif et la Licra et leurs amis, s’est dressée violemment contre son auteur, en exigeant de Médiapart de le dépublier immédiatement. L’ordre fut exécuté instantanément par Médiapart en veillant à rassurer les censeurs de sa soumission inconditionnelle à leurs exigences. Suivi sitôt par l’un des chefs de file des médias français, en l’occurrence Jean-Marc Morandini, qui reprendra l’argumentaire des lobbyistes sionistes colonialiste à la lettre sur son blog personnel. Alors même que l’argumentaire avancé par cette meute d’hystériques ne fait allusion ni à la forme, ni au fond de l’article lui-même, ni même à la structure de la métaphore du vampire assoiffé de sang et surtout en évacuant totalement sa correspondance à la réalité, comme pour tout usage de la métaphore dans un texte littéraire ou philosophique.
En fait, il s’agit d’une métaphore que j’avais utilisée pour imager le comportement sournois de Bernard-Henri Lévy dans ses déclarations à vouloir sauver les enfants syriens du régime de Bachar Al-Assad, alors qu’il justifie de l’autre côté la barbarie perpétrée contre les enfants palestiniens par le régime colonialiste et criminel d’Israël, en avançant la raison de la légitime défense. Comprendre, les enfants palestiniens menaceraient Israël du seul fait de se trouver naturellement sur le territoire convié par l’idéologie colonialiste expansionniste israélienne et constitue de la sorte une menace directe contre son projet à long terme d’annexion de l’intégralité du territoire palestinien, du fait de leur potentialité à constituer une nouvelle génération de résistants, ce qui représente en soi un sérieux obstacle à neutraliser. C’est à cette neutralisation qu’il se réfère en évoquant la légitime défense. En d’autres termes, on appelle cela une incitation à l’épuration ethnique et au génocide.
Par ailleurs, en se livrant à une propagande frénétique sur les plateaux de télévision participant de la même sournoiserie que celle de leur hôte, sur la nécessité de faire de la Syrie un Irak et une Libye bis, son objectif non avoué est celui de neutraliser un autre obstacle de taille au projet expansionniste sioniste, par son anéantissement en prélude aux deux autres obstacles qui résistent à leur tour à ce projet diabolique, que sont l’Iran et le Liban, alliés conjoncturels de la Syrie.
En effet, Bernard-Henri Lévy ne manque aucune occasion pour venir souffler sur la braise de la discorde, de l’incitation à faire couler le sang d’innocents et au désir d’anéantissement de pays entiers déjà au bord de la rupture, une situation dans laquelle se trouve actuellement l’Etat souverain de la Syrie, qui est menacé de démembrement par les pays amis d’Israël.
Par la métaphore Les vampires ne se nourrissent pas du sang des leurs, je voulais tout simplement livrer librement mon opinion sur ce faux philosophe, en l’assimilant à un vampire assoiffé de sang et qui plus est, ne peut se nourrir du sang des siens pour les raisons évoquées plus haut.
La Licra, le Crif et leurs amis ont réduit hystériquement cette métaphore à une énonciation grossièrement antisémite, sans vergogne, ni aucune retenue sur leurs mensonges propagandistes pour dépouiller le peuple palestinien de sa terre. Occultant cyniquement l’aspect politique du sujet de l’article incriminé, en le réduisant à la seule catégorisation d’antisémite, attribuée généralement à tout sujet qui viendrait dénoncer l’occupation illégale des terres palestiniennes et la barbarie perpétrée par les sionistes colonialistes contre ce peuple martyr.
A y regarder de près, les véritables antisémites ce sont les adeptes de l’idéologie sioniste colonialiste et leurs amis partout dans le monde, qui contribuent à ce génocide anachronique, dans le but d’accaparer les terres d’une population elle-même sémite, par la force et le mépris du droit international et des droits humains.
Car, contrairement aux idées répandues par cette idéologie sioniste, les juifs n’ont pas l’exclusivité sur le sémitisme. En ce sens que, par peuples sémites, les scientifiques se réfèrent principalement à des groupes ethniques faisant usage de langues appartenant à la même famille de la branche chamito-sémitique, répandue au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. C’est l’usage commun de cette famille linguistique chamito-sémitique, par divers groupes ethniques, qui fait dire aux scientifiques que tous ces peuples sont des sémites par un lien anthropologique attesté par l’usage de la même famille de langues.
L’emprunt à la mythologie religieuse du personnage biblique Sem, fils de Noé et ancêtre d’Abraham, par les scientifiques vers la fin du XIXe siècle, pour créer dans le champ philologique le terme «sémitique» et par extension les peuples sémites pour désigner les locuteurs de cette famille de langues, sera progressivement approprié par l’idéologie sioniste colonialiste pour le réduire à la dénomination du peuple juif exclusif. Evacuant sournoisement les conclusions des travaux archéologiques pour la région, qui ont montré que les usagers des langues sémitiques étaient déjà présents en Mésopotamie avant même l’avènement du monothéisme religieux. Voire même que ces derniers sont venus peupler le Croissant fertile à partir de l’Est dès les temps préhistoriques.
Cette version de l’histoire des Sémites est répandue dans tous les livres d’histoire dignes de ce nom et synthétisée pour une consultation rapide dans divers sites à caractère scientifique, tels que Wikipédia.
Sont donc Sémites les juifs et les Arabes israéliens, les Palestiniens et tous les Arabes généralement. Ce n’est donc qu’à partir de l’avènement de l’idéologie sioniste colonialiste que tous les autres peuples sémites de la région seront exclus de cette famille sémitique et en premier les Palestiniens, les Arabes et les habitants de l’Afrique du Nord généralement.
De ce fait, traiter le propos d’un auteur algérien d’antisémite serait anachronique, du seul fait que l’on ne peut pas être anti soi-même, à moins que l’on s’appelle Kamel Daoud, Boualem Sansal et autres mtornis (retournés), comme dirait le professeur Abdellali Merdaci ou l’écrivain Rachid Boudjedra.
A savoir que le propos de cette métaphore n’a pas pour objet le peuple juif, comme voudraient le faire croire ces grossiers propagandistes de cette idéologie néofasciste sioniste. D’ailleurs, le sionisme colonialiste n’est pas l’exclusivité des juifs, beaucoup de ses adeptes sont issus d’autres confessions, y compris musulmane, comme les monarchies arabes. Mais surtout que des juifs eux-mêmes s’en démarquent par indignation et refusent que cette idéologie s’exprime en leur nom, y compris en Israël même.
Dans ce cas, il serait recommandé à ces lobbyistes sionistes colonialistes hystériques de soigner leur propre antisémitisme, afin d’éviter de sombrer dans le néofascisme, reconnu comme la posture la plus exécrable, la plus abjecte et la plus animalisée de l’espèce humaine que l’on reconnait au bonheur suscité par un sourire anonyme de l’un de ses membres.
Y. B.
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