Zemali : «Les syndicats microscopiques n’auront plus droit à la parole»
Le ministre du Travail, Mourad Zemali, a affirmé, aujourd’hui à Alger, que la représentativité syndicale sera à l’avenir plus que déterminante dans le dialogue social. «Les syndicats microscopiques n’auront plus droit à la parole. Toutes les organisations syndicales qui n’ont pas 20% de corporation représentée n’auront pas droit de porter des revendications aux ministères de tutelle ni s’asseoir à la table de négociations», a assuré le ministre, décidé à faire un tour de vis dans le monde syndical qui connaît ces dernières années une inflation de sigles.
S’exprimant en conférence de presse en marge d’une réunion avec les directeurs de wilayas, le ministre a précisé que les syndicats n’ayant pas 20% de représentativité vont continuer à exercer leurs activités syndicales, mais ne seront plus associés aux négociations avec les départements ministériels. Ils n’auront même pas le droit de soumettre des revendications à leur tutelle. Mourad Zemali évoque les textes de loi qui exigent un minimum de représentativité pour exister sur le terrain. Le ministre du Travail a appelé, en mars dernier, à présenter des preuves de leur représentativité. Il a assuré que «les organisations syndicales qui ne produisent pas les éléments d’appréciation de la représentativité dans les délais réglementaires peuvent être considérées non représentatives, conformément aux dispositions de l’article 37 bis de la loi n° 90-14».
Seules 20 syndicats ont déposé leurs dossiers de mise en conformité avec les dispositions de cette loi. Le ministre semble donc décidé à passer à l’acte, en excluant les syndicats non conformes de toute forme de dialogue.
R. N.
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