Le régime d’Ankara impliqué dans l’attaque terroriste de Tiguentourine ?
Par Karim B. – Un accusé, jugé pour terrorisme par le tribunal d’Oran, aurait avoué avoir acquis des armes auprès de fournisseurs turcs aux Emirats arabes unis. L’accusé en question aurait également été en contact avec un conseiller du président du Burkina Faso qui lui aurait suggéré de créer un mouvement politique pour soutenir l’action terroriste dans le sud de l’Algérie.
Le terroriste, dont le procès se tient actuellement à Oran, selon le quotidien arabophone Ennahar, aurait été en contact avec plusieurs interlocuteurs dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et du Golfe, dans le but d’acquérir des véhicules tout-terrain qui devaient servir à l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, dans l’extrême sud-est de l’Algérie.
Selon le journal, le prévenu aurait quitté le territoire national en 2009. Il se serait rendu au Mali où il aurait rallié un groupe terroriste qui comprend de nombreux éléments de nationalité algérienne. Il aurait été chargé de rencontrer un conseiller du président burkinabè, un homme d’affaires du nom de Mustapha Ould Al-Imam Al-Chafî, qui soutiendrait les groupes terroristes financièrement à travers plusieurs pays d’Afrique, dont l’Algérie.
L’accusé aurait également rencontré Mokhtar Belmokhtar dans le but de préparer des actions sur le territoire algérien. C’est dans ce cadre que ce terroriste se serait rendu dans la capitale guinéenne, Conakry, où il fut présenté à un Turc, responsable d’une succursale spécialisée dans la vente de véhicules. L’envoyé spécial de Belmokhtar se serait, par la suite, envolé pour Abu Dhabi pour assister au salon Idex consacré aux armes et aux technologies de défense. Sur place, il aurait acquis du matériel militaire auprès de l’exposant turc qui devait servir dans l’attaque terroriste du site de Tiguentourine en janvier 2013.
Quel rôle le régime turc a-t-il joué dans la prise d’otage meurtrière d’In Amenas, menée par un groupe composé d’une quarantaine d’éléments de plusieurs nationalités ? Erdogan a-t-il voulu faire payer à l’Algérie sa position dans la crise syrienne et son rejet catégorique de toute intervention étrangère dans ce pays livré aux hordes terroristes par Ankara et Doha ?
K. B.
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