Des dizaines de médecins résidents arrêtés à Alger-Centre
Par Hani Abdi – Le rassemblement auquel a appelé le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a été empêché par la police. Des dizaines de délégués ont été arrêtés lors de cette protestation qui devait avoir lieu devant l’Assemblée populaire nationale, à quelques encablures de la Grande Poste. Les délégués arrêtés ont été acheminés dans des fourgons vers la banlieue d’Alger.
Selon un délégué du Camra, certains médecins résidents embarqués dans des autocars étaient dans un état de santé menaçant. Le Camra, qui a dénoncé fermement la violence par laquelle a été réprimé leur rassemblement, appelle tous les médecins résidents à arrêter l’activité de soins dans toutes les structures d’Algérie, et ce, jusqu’à la libération de tous ceux qui ont été arrêtés.
Les médecins résidents, en grève depuis cinq mois, ont appelé à cette journée de protestation hebdomadaire en vue de maintenir la pression sur les autorités, sachant qu’ils continuent à dialoguer avec le ministère de la Santé, sans aboutir à une solution consensuelle des problèmes soulevés, particulièrement les points relatifs à la suppression du service civil et au statut particulier. Les médecins résidents ont rejeté les propositions de réaménagement de la durée du service civil. Pour eux, c’est un système qui a échoué et qu’il faudra remplacer par un autre plus incitatif. A leurs revendications connues, ils ajoutent celle du refus de la nouvelle loi sanitaire en débat au sein de l’APN.
Les médecins résidents ont boycotté les épreuves du diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS) sanctionnant la fin de la formation spécialisée, programmées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique entre le 18 mars et le 12 avril.
H. A.
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