Liberman à un site saoudien : «Les Arabes doivent assumer leurs relations avec Israël»
Par R. Mahmoudi – La normalisation des relations entre l’Arabe Saoudite et Israël vient de franchir un nouveau pas, avec une deuxième interview accordée par le ministre de la Défense de l’Etat hébreu, Avigdor Liberman, au site d’information à capitaux saoudiens, Elaph, parue ce jeudi.
Liberman confirme à nouveau l’existence de relations informelles et d’un travail de coordination assez poussé avec Riyad et d’autres capitales arabes qu’il ne nomme pas, avec lesquelles le dialogue est «en très bonne voie». Il demande à ces pays d’afficher publiquement leur rapprochement avec Israël et de venir le visiter, comme l’a fait l’ex-président égyptien Anouar El-Sadate.
Abordant le conflit avec l’Iran, le ministre israélien a prévenu que «si l’Iran attaque Tel-Aviv, Israël frappera l’Iran. Je sais ce que je dis, et je ne suggère pas qu’on nous teste. Nous sommes prêts à toutes les éventualités», a-t-il averti.
En novembre dernier, le ministre israélien de l’Energie, Youval Steinitz, avait affirmé que son pays, Israël, avait des liens secrets avec «plusieurs» pays arabes, à la demande de ces derniers.
Cette déclaration intervenait quelques jours après un rare entretien accordé par le chef d’état-major israélien au site Elaph, fondé par un homme d’affaires saoudien et basé en Grande-Bretagne, qui avait alimenté les spéculations sur un rapprochement entre l’Etat hébreu et l’Arabie Saoudite contre leur ennemi commun, l’Iran.
«Nous avons des liens, certains secrets, avec plusieurs pays arabes et musulmans», a déclaré le ministre israélien. Interrogé sur d’éventuels contacts avec l’Arabie Saoudite, il a répondu que son pays respectait «les souhaits de l’autre partie».
Bien qu’ils n’aient pas de relations diplomatiques, les Saoudiens et les Israéliens cherchent à contrer l’influence de l’Iran au Moyen-Orient. Les tensions entre l’Iran et l’Arabie Saoudite se sont exacerbées au cours des dernières semaines, notamment après la démission surprise, annoncée depuis Riyad, du Premier ministre libanais, Saad Hariri.
R. M.
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