L’Algérie disposée à soutenir l’OADA dans la réalisation de la sécurité alimentaire arabe

OADA sécurité alimentaire arabe
Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui. New Press

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, a exprimé jeudi à la mer Morte (Jordanie) la disposition «totale» de l’Algérie à apporter l’aide et le soutien nécessaires à l’Organisation arabe pour le développement agricole (OADA) à l’effet de réaliser la sécurité alimentaire des peuples de la région arabe.

Lors de la 35e session ordinaire de l’assemblée générale de l’OADA, le ministre a précisé que l’Algérie était «disposée, autant son ministère de l’Agriculture que son gouvernement, sous la direction éclairée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à apporter l’aide nécessaire et à œuvrer à ce que l’OADA puisse contribuer efficacement à la réalisation de la sécurité alimentaire dans la région arabe et à la construction d’une coopération arabe efficiente dans le domaine de l’agriculture qui soit un modèle à suivre sur le double plan régional et international».

«En Algérie, nous continuons à souligner l’importance de l’action arabe commune dans le secteur agricole, rural et de la pêche et à encourager l’investissement dans ce secteur économique vital», a soutenu M. Bouazgui. «Les défis que nous devons relever aujourd’hui dans le cadre des changements et développements régionaux et internationaux sont complexes et multiples et requièrent davantage de concertation et de coordination des activités agricoles», a-t-il ajouté.

Le ministre a souligné lors de la réunion que l’Algérie était «soucieuse de consacrer la coopération dans le domaine agricole avec les pays arabes dans le cadre bilatéral ou sous la houlette de l’OADA, à l’effet d’assurer les moyens qui garantissent la réussite de l’action de l’organisation et trouver les solutions permettant la réalisation de la sécurité alimentaire dans ce contexte, marqué par les défis climatiques, environnementaux et économiques auxquels est confrontée la région arabe».

«En Algérie, les hautes autorités sont conscientes que l’agriculture est l’un des principaux facteurs de réalisation de la sécurité alimentaire et de consolidation de la souveraineté nationale indispensable actuellement», a rappelé le ministre. «Nous sommes conscients de ce défi et de cet enjeu et nous voulons participer, au niveau arabe, à cet enjeu et relever ensemble le défi de la sécurité alimentaire, dans le cadre de l’organisation ou de nos relations bilatérales», a-t-il dit.

Dans ce contexte, le ministre a souligné l’importance d’une véritable coopération, soutenue et durable, basée sur l’intérêt des peuples arabes, estimant que «malgré les disparités existant entre les pays arabes en matière de moyens, de climat et de nature des terres, chaque pays arabe dispose de sa propre expérience à partager avec d’autres pays, soit à travers l’échange d’expériences ou à travers la coopération technique et agricole».

M. Bouazgui a appelé les pays arabes à inscrire la question de la sécurité alimentaire au sein de leurs priorités, affirmant que l’Algérie «est convaincue que cette sécurité est plus que stratégique et vitale, en la consacrant en tant qu’objectif stratégique de l’économie nationale».

La rencontre a été l’occasion pour les ministres arabes d’évoquer le bilan d’action de l’organisation durant les deux dernières années et de définir les grandes orientations de son action pour la prochaine étape, à travers l’adoption d’un plan d’action et d’équilibre pour 2019-2020. L’assemblée générale a examiné la question du suivi de la mise en œuvre de la stratégie du développement agricole arabe durable pour deux décennies (2005-2025) et la mise en œuvre du plan exécutif cadre du programme d’urgence de la sécurité alimentaire arabe pour la deuxième phase (2017-2021), ainsi que le suivi de l’application du programme arabe de formation agricole, y compris les nouveaux thèmes visant à traduire certaines orientations devant marquer la nouvelle étape d’action de l’organisation.

R. N.

Comment (8)

    hrire
    28 avril 2018 - 9 h 23 min

    Drôle de leçon venant d’un ministre d’un pays qui n’arrive pas a s’auto suffire alors qu’il peut très facilement nourrir 2 milliards de personnes et qui dépend largement de cette merdique France pour son blé et son lait. Quant aux viandes, l’Algérien peut rêver peut être qu’un jour…

    Lghoul
    27 avril 2018 - 10 h 30 min

    Il voudrait « assurer » la sécurité alimentaire pour la « région arabe » alors que meme les sachets de lait manquent chez lui, dans son propre pays !!! Oui du lait il n’en a pas et ne sait meme pas comment en produire et il voudrait assurer la sécurité alimentaires des autres avant celle des ALGERIENS ! Chez nous, tout le monde travaille pour les autres comme si personne n’habite ce pays ! Sommes nous devenus invisibles ? C’est une certitude, nous sommes un peuple invisible.

    Anonyme
    27 avril 2018 - 5 h 44 min

    Le Negev, desert d’Israel devient la Californie, la Mitidja se desertifie. Le bazar et l’alkazar

    Omar
    27 avril 2018 - 0 h 27 min

    De quelle sécurité alimentaire parle ce Ministre quand on sait que notre agriculture continue à dépendre des aléas climatiques ?
    Combien de fois par année on appelle les gens à faire « Salate El Ishak » ?

    Mahmoud
    26 avril 2018 - 23 h 44 min

    Un Ministre de l’agriculture qui n’a pas le courage d’afficher un objectif tres réaliste de trois (03) millions d’hectares en irrigué pour l’horizon 2020 n’a pas le droit de parler de sécurité alimentaire en Algérie.

    Mohamedz
    26 avril 2018 - 23 h 34 min

    À croire que ce Ministre commence à faire la différence entre le concept de la « Sécurité alimentaire » et le slogan obsolète de « l’autosuffisance alimentaire » qu’il avait utilisé lors de son arrivée à la tête de ce Ministère.
    C’est déjà encourageant à mon avis.

    Nouria
    26 avril 2018 - 16 h 08 min

    Charité bien ordonnée commence par soi. L’ALGÉRIE D’ABORD ET AVANT TOUT !!! Monsieur le Ministre, il faut d’abord commencer à assurer la SÉCURITÉ ALIMENTAIRE de l’ALGÉRIE et de SON PEUPLE.

      Rachid
      27 avril 2018 - 0 h 32 min

      @Nouria. Comment pouvoir assurer une sécurité alimentaire de l’Algérie quand le lobby de l’import-import et autres responsables préfèrent entretenir la dépendance alimentaire de l’ Algérie vis à vis de la France ?

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