Il nargue ses détracteurs : Ould-Abbès assure qu’il ne bougera pas du FLN
Par Hani Abdi – Djamel Ould-Abbès est décidé à rester à la tête du FLN, en dépit des tractations en coulisse pour le faire tomber. S’exprimant aujourd’hui lors d’une rencontre de lancement d’une nouvelle organisation estudiantine «Jil Bouteflika», le secrétaire général du FLN affirme qu’il ne compte pas céder aux pressions et aux manœuvres de «gens intéressés par le pouvoir plus que par le FLN et l’Algérie».
«A ceux qui s’agitent par-ci par-là, je dis qu’ils vaut mieux qu’ils passent à autre chose. Je ne suis pas un looser. Je ne bougerai pas du FLN», lance-t-il devant une assistance médusée. Par cette déclaration, Djamel Ould-Abbès semble vouloir répondre à ses détracteurs qui ont lancé une pétition pour sa destitution. A leur tête, il y a bien sûr le trublion Amar Saïdani, qui enchaîne les rencontres avec des cadres et des membres du comité central mécontents pour diverses raisons.
Le SG du FLN envoie donc un nouveau message à tous ceux qui réclament sa tête ouvertement, comme le sénateur de Blida, Benzaïm, mais aussi à ceux qui le font dans les coulisses, comme Mohamed Alioui, l’indéboulonnable secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA). Pour Djamel Ould-Abbès, l’heure de la récréation est terminée. Il n’est plus possible de destituer le secrétaire général du parti à travers de «basses manœuvres».
Le secrétaire général du FLN se targue ainsi de jouir de la pleine confiance du chef de l’Etat, qu’il appelle une nouvelle fois à poursuivre sa mission à la tête de l’Etat. Djamel Ould-Abbès, qui a déjà lancé un défi à Amar Saïdani, juge visiblement nécessaire de faire une autre mise au point et de réaffirmer son pouvoir au sein du parti.
Cette nouvelle réaction de Djamel Ould-Abbès cache mal le malaise régnant aussi du FLN, depuis que l’ex-secrétaire général, Amar Saïdani, s’agite pour, dit-on, reprendre sa place perdue à la tête de ce parti, après sa démission forcée en octobre 2016. L’ex-secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, ne lâche pas, malgré les mises en garde d’Ould-Abbès. Il laisse entendre qu’il a été mandaté en haut lieu pour démettre l’actuel SG de son poste.
Ce qui est difficile à faire croire aux cadres du parti, qui connaissent les liens existant entre Ould-Abbès et Bouteflika. Pour qui roule dans ce cas Amar Saïdani, qui tente de revenir sur la scène politique, après avoir échoué une première fois en novembre 2017, à la veille des élections locales ?
Amar Saïdani avait contredit totalement le discours de campagne de son «successeur» ou «remplaçant», Djamel Ould-Abbès, qui ne cessait de se référer au FLN historique en tant que «dépositaire de l’indépendance de l’Algérie». Aujourd’hui, Amar Saïdani estime qu’Ould-Abbès est mou face au concurrent direct du FLN, à savoir le RND.
Toute cette agitation semble donc avoir un lien avec la présidentielle de 2019.
H. A.
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