L’Occident demeure indifférent face à l’agression de l’occupant israélien contre les Gazaouis
Par Sid-Ahmed Belhouari – Gaza, ce territoire le plus densément peuplé du monde, avec deux millions d’habitants assiégés depuis dix ans, alors que la communauté internationale a déclaré le blocus qui perdure d’illégal, subit une agression à ciel ouvert depuis le 30 mars, contre des manifestants pacifiques, et ce, sans que les dirigeants occidentaux lèvent le petit doigt pour dénoncer ce comportement barbare, archaïque et digne du Moyen-Age. Lesquels dirigeants occidentaux savent se mettre sous les feux des projecteurs pour sanctionner ou sévir contre d’autres pays, comme la Syrie, parce que cette dernière a soi-disant utilisé des armes chimiques contre sa population, et ce, sans attendre l’enquête de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Cette méthode pratiquée par la plupart des médias occidentaux, habillée d’une rhétorique sournoise pour duper les observateurs afin de se faire passer pour des pays qui défendent les droits de l’Homme, fonctionnait naguère à merveille, mais ne tient plus la route aujourd’hui, car le monde d’aujourd’hui a bien compris cette supercherie qui consiste à vouloir nous lobotomiser. Les Gazaouis ont perdu plus de 40 morts en quatre semaines de manifestations, mais aussi plus de 5 500 blessés, dont au moins 2 000 par balles. Un nombre «stupéfiant» qui, hélas, n’a pas fait sourciller les Occidentaux, qui agissent le plus souvent selon la tête du client et en snobant le nombre incommensurable de résolutions de l’ONU et l’appel d’Amnesty International (AI), qui avait pour but d’arrêter d’aider les colonies implantées en territoire palestinien occupé à prospérer économiquement et de procéder par un embargo sur les armes contre l’occupant israélien, en raison de son recours à la violence et au meurtre contre des civils sans défense. C’est révoltant ! Le colonisateur continue d’accaparer les ressources palestiniennes, telles que l’eau, les terres fertiles, les carrières de pierre et les minéraux.
Cette manifestation, baptisée «Marche du retour», a pour but d’élucider le traitement inhumain subit par les Gazaouis et leur droit à récupérer leur terre «extirpée» en 1948 par ce bourreau sanguinaire et belliqueux qu’est Israël qui les a chassés de leurs contrées, comme disait David Ben Gourion, fondateur de l’Etat d’Israël et Premier ministre de 1948 à 1953 : «Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal : nous avons pris leur pays. Pourquoi devraient-ils accepter cela ?»
Il faut que cela cesse ! La politique de colonisation d’Israël constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et aussi un crime de guerre sous les yeux du monde entier, selon les statuts de Rome de la Cour pénale internationale. Condamner ne suffit plus, il faut agir efficacement à travers des sanctions significatives, tout en espérant endiguer ces colonies qui poussent comme des champignons et éradiquer l’hégémonie israélienne sur le peuple palestinien. Les signataires d’innombrables traités depuis la création illégale d’Israël n’ont jamais su comment mettre ce colonisateur sous pression, en revanche, ils ne trouvent aucune difficulté pour le faire contre d’autres pays, sans oublier les médias hypnotisés et inféodés aux lobbies sionistes.
S.-A. B.
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