Grève des médecins résidents : le ministère de la Santé réitère son appel à la «sagesse»
Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a de nouveau appelé, vendredi, les médecins résidents, en grève depuis le mois de novembre dernier, à la «sagesse» et à la «retenue», regrettant leur refus d’assurer le service minimum au niveau des points d’urgence et de garde et rappelant que leurs revendications ont été «prises en charge».
Réitérant «son engagement et sa disponibilité à la poursuite d’un dialogue responsable, s’agissant de revendications objectives et raisonnables», le ministère de la Santé a, cependant, déploré, dans un communiqué, «le fait que les représentants des praticiens résidents en sciences médicales formulent à chaque réunion de nouvelles revendications irréalistes dont la finalité tend à maintenir la situation actuelle de statu quo».
Il a rappelé que les résidents en sciences médicales sont des «médecins praticiens en formation postgraduée qui sont astreints à plein temps à participer aux activités de garde d’urgence et de service». Le ministère a regretté, à ce propos, «la tournure» prise par le mouvement de grève des médecins résidents, allant jusqu’au refus d’assurer le service minimum au niveau des points d’urgence et de garde (situation sans précédent), «en violation totale de tous les textes législatifs et réglementaires et du code de déontologie et de l’éthique médicale en vigueur en la matière ».
Le ministère a précisé que «la suspension actuelle des salaires des praticiens résidents en sciences médicales en grève est justifiée par l’arrêt de leurs activités et l’interruption de leurs études, conformément aux dispositions des articles 19 et 28 du décret exécutif n 11-236 du 3 juillet 2011 portant statut du résident en sciences médicales». Cette suspension sera «levée immédiatement dès la reprise de leurs activités et de leur formation», a-t-il assuré.
Il a, dans le même temps, «salué l’attitude juste et responsable de ceux ayant déjà rejoint leurs services respectifs et repris leurs activités parmi le staff médical» et félicité les personnels de la santé toutes catégories confondues et, particulièrement, les personnels soignants, au contact quotidien des malades, surtout dans les unités et services d’urgence et de garde, «pour tous les efforts et les sacrifices consentis». Il a tenu à rappeler aux praticiens résidents que leurs revendications ont été prises en charge, relevant, à cet égard, notamment, l’installation d’une commission mixte chargée de la révision du statut des résidents qui a déjà tenu sa première réunion en date du 23 avril, la modulation de la durée du service civil, l’instauration d’une prime mensuelle liée au service civil, variable selon la zone, l’ouverture de droit au bénéfice des œuvres sociales et la déduction de l’année de service national accomplie de la durée du service civil.
Le ministère a mentionné, en outre, la création d’hôpitaux de référence dans chaque wilaya, offrant un «plateau technique complet propre à chaque spécialité», la garantie d’un «logement de fonction décent individuel et équipé» dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux et l’ouverture du droit au regroupement familial pour les couples appartenant au secteur de la santé.
Il a cité, également, un accord de principe pour faire bénéficier les praticiens spécialistes assujettis au service civil affectés dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux de deux demi-journées par semaine pour exercer une activité lucrative sans condition d’ancienneté, un accord pour faire bénéficier les praticiens spécialistes assujettis au service civil d’une journée pédagogique par semaine et l’ouverture du droit au congé de maternité pour les résidentes.
R. N.
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