Le journal saoudien Okaz : «La guerre avec l’Iran est imminente»
Par Sadek Sahraoui – Le journal saoudien Okaz prédit que le Moyen-Orient sera bientôt témoin d’une guerre contre l’Iran en Syrie, ajoutant que celle-ci deviendrait plus tard une guerre directe entre Israël et l’Iran. Et, officiellement, cette guerre aurait pour objectif de détruire les capacités militaires et surtout nucléaires de l’Iran. «Un scénario se profile à l’horizon. Une guerre contre la présence iranienne en Syrie sera bientôt menée avec le soutien de l’Occident», observe la même source, qui insiste aussi sur l’idée que le Moyen-Orient va entrer dans une zone de turbulences.
Le journal a souligné que l’hypothèse d’une guerre imminente entre Israël et l’Iran est renforcée par les déclarations hostiles de Washington et Tel-Aviv contre Téhéran. Cette semaine encore, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, a annoncé que «le régime iranien vit ses derniers jours et a promis que son pays allait neutraliser le nucléaire iranien». «On pense que les principaux pays occidentaux soutiennent Israël contre l’Iran, mais de nombreux experts estiment que l’affrontement imminent nécessite une réflexion approfondie en raison des risques qu’elle peut poser dans la région et dans le monde», a, cependant, conclu Okaz.
Le président américain doit se prononcer la semaine prochaine sur la sortie des Etats-Unis de l’accord de Vienne. Un haut responsable iranien a annoncé hier que Téhéran «ne restera pas» dans l’accord nucléaire si les Etats-Unis en sortent. «Si les Etats-Unis se retirent de l’accord nucléaire, nous n’y resterons pas non plus», a dit Ali Akbar Velayati, conseiller du Guide suprême pour les affaires internationales, dans des propos publiés par le site de la télévision d’Etat.
Le président Trump a donné aux Européens jusqu’au 12 mai pour trouver un nouveau texte qui remédierait aux «terribles lacunes» de l’accord de 2015. Faute de quoi, les Etats-Unis s’en retireront. L’accord sur le nucléaire iranien a été conclu en juillet 2015 à Vienne entre Téhéran et le Groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), avant l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump.
S. S.
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