Belabbas met en garde contre une paralysie de la vie publique à l’approche de la présidentielle
Par R. Mahmoudi – Dans son allocution d’ouverture du congrès des Jeunes Progressistes du RCD, tenu vendredi à la la Mutuelle générale des matériaux de construction de Zeralda, le président du parti, Mohcine Belabbas, a mis en garde contre l’inhibition de toute vie publique à quelques mois de l’élection présidentielle.
«Le statu quo mortifère infligé à l’Algérie par un système politique bâti autour de la police politique et de la répression, soutient-il, génère aujourd’hui des mutations maffieuses, y compris dans les sphères licites de l’économie et de la vie sociale en général.» Pour lui, «cette orientation, qui tend à inhiber toute vie publique, à quelques mois de l’élection présidentielle, est dangereuse pour le pays et pour la continuité des missions de base de l’Etat lui-même. Elle l’est d’autant plus dans un système mondial dominé par la finance autour d’élites mondialisées et une économie globalisée».
S’étalant logiquement sur les choix économiques du gouvernement, Mohcine Belabbas considère que les dernières décisions concernant le commerce extérieur et des concessions (terres, automobiles, intrants…) «ne peut pas obéir à de simples constats internes. Ils sont le produit de l’interaction des intérêts inavouables domestiques mais aussi étrangers». Pour le chef de file du RCD, «la faible légitimité des institutions, aggravée par l’absence d’un arbitrage fort à cause de l’incapacité physique du chef de l’Etat laissent le champ libre aux « soutiens » intérieurs et extérieurs du régime pour peser dans l’octroi de contrats, voire de positions monopolistiques pour nombre de produits».
Mohcine Belabbas a également critiqué la nouvelle loi sur le système de santé qui, selon ses termes, «ne peut être l’œuvre d’une administration soucieuse de réhabiliter les structures publiques de santé pour un accès plus large aux soins aux populations».
Par ailleurs, l’orateur estime que la situation actuelle menace notre pays, «y compris dans son existence même», avec une conjoncture régionale et mondiale «où le terrorisme est de plus en plus instrumentalisé et capable de faire voler en éclats l’unité de la nation».
R. M.
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