Présidentielle malienne : Ibrahim Boubacar Keïta candidat à sa propre succession

Mali Keïta
Le président malien sortant, Ibrahim Boubacar Keïta. D. R.

Le président malien sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, a été investi candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet par une coalition de près de 70 partis, lors d’une réunion à Bamako. «A la demande de son parti et de ses alliés politiques, le président malien (Ibrahim Boubacar Keïta) accepte d’être candidat à la présidentielle de juillet», a déclaré Bocary Tereta, président du RPM, la formation présidentielle et principale composante de la coalition soutenant Keïta lors de cette réunion, qui s’est tenue devant 3 000 personnes.

Le chef de l’Etat malien, 73 ans, élu en 2013 pour cinq ans, n’était pas présent à la réunion. Lors d’une rencontre, samedi, avec sa coalition, Keïta, qui n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, a affiché sa disponibilité à se présenter au scrutin de juillet. «Nous sommes prêts à resservir ce pays de toutes nos forces», a t-il déclaré.

L’investiture de Keïta intervient après le lancement, le 29 avril, d’une coalition d’une soixantaine de partis politiques et associations pour réaliser «l’alternance et le changement» en juillet. Les membres de cette coalition, parmi lesquels Soumaïla Cissé, chef du principal parti d’opposition, l’opposant Tiébilé Dramé, ainsi que plusieurs candidats déclarés à l’élection présidentielle, s’engagent à «mettre fin à l’immense gâchis qu’a été le quinquennat finissant», selon leur manifeste.

Le gouvernement malien a officiellement convoqué, le 27 avril, le corps électoral pour le scrutin du 29 juillet auquel près d’une dizaine de candidats se sont déjà déclarés. Parmi eux figurent un ex-Premier ministre de Keïta, Moussa Mara, un de ses anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, le richissime homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo, l’ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné et Hamadoun Touré.

R. I.

Commentaires

    Felfel Har
    7 mai 2018 - 14 h 36 min

    Si le peuple malien veut vivre encore dans le dénuement, la précarité et l’instabilité, il n’a qu’à voter pour IBK, celui qui a ouvert la voie au retour de l’ancienne puissance coloniale. Qu’a-t-il gagné depuis que les soldats français ont été déployés chez lui? IBK a fait de son pays une cible de tous ceux qui, assommés et abrutis par la drogue, rêvent d’épopées en attaquant tant les maliens eux-même que l’armée fantôche qu’il a appelée au secours pour sauver sa tête. Ce chef, qui s’est volontairement mis sous l’aile protectrice de la France, ne mérite pas la confiance de son peuple. Que les Maliens se souviennent de ce slogan mobilisateur « l’Afrique aux Africains »!

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