Quand l’accusatrice du théologien Tariq Ramadan flirte avec l’extrême-droite
Par Kamel M. – Les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit depuis l’accusation de viol proférée par Henda Ayari contre le théologien Tariq Ramadan. S’adonnant à un exhibitionnisme médiatique indécent depuis que les médias dominants l’ont mise sous les feux de la rampe, la victime supposée du «sadique» Ramadan s’est d’abord affichée aux côtés du zélateur du sionisme international Bernard-Henri Lévy sur les plateaux de télévision où elle a fait part des menaces et des insultes dont elle est serait victime depuis qu’elle a «choisi d’être libre», selon le titre de son livre surmédiatisé qui porte ce titre.
Le comportement de cette «victime» de viol dénote une propension flagrante à l’exagération et laisse transparaître une manipulation de grande envergure qui pourrait signifier que Tariq Ramadan serait effectivement innocent des accusations dont il est l’objet. L’opportunisme indécent de cette femme «violée» est, en effet, criant et la propagande démesurée qui a suivi la sortie de «son» livre en est une preuve concrète.
Dans une interview qu’elle a publiée elle-même sous un pseudonyme sur un média français islamophobe et raciste, cette ancienne islamiste – infiltrée ? – issue d’un mariage mixte d’une mère d’origine tunisienne et un père algérien, affirme avoir été «embrigadée de force» lors d’un séjour en Tunisie, avant de «sortir de cette doctrine sectaire» suite aux «attentats du Bataclan». Ce n’est donc qu’après que les terroristes eurent commis des attentats en France que cette ancienne membre de Daech «fière d’être devenue une femme libre» a «compris le réel danger du salafisme».
Henda Ayari affirme avoir été contactée par une maison d’édition française renommée pour écrire [son] histoire. Mais l’appétit venant en mangeant, l’opération qui avait pour but d’«avertir des dangers du salafisme» ne devait pas s’arrêter là. Une action médiatique retentissante était devenue nécessaire pour braquer les regards empathiques et compatissants de l’opinion publique sur cette femme victime de l’odieux islamologue suisse, trop présent et trop influent aux yeux des acteurs du camp adverse.
Adoptant le discours au mot près de Bernard-Henri Lévy, cette nouvelle recrue du cercle auteur du «manifeste contre le nouvel antisémitisme» affirme ne pas considérer que la «critique de l’islam, voire l’islamophobie, soit du racisme». «Absolument pas !» s’écrie-t-elle, en décrétant qu’«il faut arrêter avec le chantage à l’islamophobie» car «c’est un moyen de faire taire ceux qui osent critiquer l’islam».
Les médias dominants ont fait le procès de Tariq Ramadan et prononcé le verdict. Ils ont appelé à la barre une ancienne salafiste libérée de son voile – certes – mais désormais emprisonnée dans l’habit du musulman alibi.
K. M.
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