Ould-Kaddour explique la stratégie de Sonatrach au journal français Les Echos
Par Hani Abdi – Dans un entretien accordé au journal français Les Echos, le PDG de Sonatrach revient sur la raffinerie acquise par Sonatrach en Italie. Abdelmoumen Ould-Kaddour explique le sens de cette acquisition, qui n’est, selon lui, que le début d’une stratégie d’internationalisation. «Cette acquisition est notre premier grand projet d’envergure internationale», souligne Abdelmoumen Ould-Kaddour dans cet entretien aux Echos, affirmant que le premier objectif «est d’améliorer l’approvisionnement de l’Algérie en carburants», dont la demande progresse rapidement, car le marché automobile est en plein essor.
«Nous sommes un pays producteur de pétrole, mais nous devons importer jusqu’à 2 milliards de dollars par an de produits raffinés», précise Ould-Kaddour à ce média français, assurant qu’il voulait «mettre fin à ce paradoxe». Ainsi, Abdelmoumen Ould-Kaddour relève dans ce sillage que «la raffinerie d’Augusta assurera un débouché pour le brut algérien tout en améliorant le ravitaillement de l’Algérie en carburants».
«Cela nous donnera plus d’autonomie et coûtera moins cher, car nous contrôlerons toute la chaîne», soutient Abdelmoumen Ould-Kaddour, pour lequel «Sonatrach est au beau milieu d’un programme de réhabilitation et d’extension de ses raffineries, et de nouvelles capacités sont prévues. Mais cela prendra quatre à cinq ans au bas mot». «Avec Augusta, nous avons accès immédiatement à des capacités supplémentaires», justifie le PDG de Sonatrach, tout fier de cette acquisition.
Il est à préciser que l’Algérie importe une moyenne annuelle de 2 milliards de dollars de carburants (gasoil et essence). Un carburant qui coûte à l’importation 1 dollar le litre et qui est revendu à la pompe à 0,4 dollar.
H. A.
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