La raffinerie rachetée par Sonatrach risque la fermeture pour pollution
Par Hani Abdi – Présenté comme une bonne opération d’internationalisation de Sonatrach, le rachat de la raffinerie d’Augusta en Italie risque de tourner au vinaigre et de poser de gros problèmes à ce groupe public.
Selon des comptes rendus de la presse italienne, cette raffinerie, située en Sicile, est visée par plusieurs plaintes pour pollution de l’air et des eaux souterraines. Des plaintes qui ont été prises en charge par la justice et qui ont exigé de l’ancien propriétaire de cette raffinerie, Exxonmobil en l’occurrence, d’effectuer des travaux de dépollution et de remplacement des équipements afin qu’elle soit aux normes européennes en matière de lutte contre la pollution. La presse italienne s’est d’ailleurs étonnée de voir la société Sonatrach accepter le rachat de cette vieille raffinerie qui risque de coûter deux fois plus cher en raison des énormes travaux de dépollution qu’il faudra effectuer.
D’après ces médias, Sonatrach est appelée à débourser plus de 500 millions d’euros pour dépolluer le site et ses environs et effectuer les travaux nécessaires pour mettre fin à la contamination de l’air et des eaux souterraines. Si ces informations se vérifient, le groupe Sonatrach risque de se retrouver dans une situation intenable. Car, avoir sur son dos les associations de lutte contre la pollution et la société civile sicilienne et la justice italienne n’est pas chose facile. Il se peut d’ailleurs que ce soit l’une des raisons pour lesquelles Exxonmobil décide de vendre cette raffinerie.
Le PDG de Sonatrach, faut-il le préciser, a défendu cette transaction qu’il considère comme précieuse, assurant que Sonatrach ainsi que l’Algérie ont fait une bonne affaire. A voir.
H. A.
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