L’immonde Trump, son acolyte Netanyahou et notre silence complice
Par Mesloub Khider – Dire que des suppôts de Trump ont envoyé, ces derniers jours, un dossier en Suède pour réclamer l’attribution du prix Nobel de la paix au président des Etats-Unis, le sémillant Trump !
Avec le transfert officiel de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, en violation des accords internationaux, et le massacre des Palestiniens perpétré le même jour par la soldatesque sioniste, les illusions pour l’obtention de ce prix se sont envolées. Son intronisation au royaume des nobélisés de la paix est compromise. Sa compromission dans le massacre des innocents palestiniens avalisée, intronisée. Le sort de ce président imprévisible est désormais prévisible.
Par sa provocatrice décision de transférer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem au mépris de l’opposition de tous les pays du monde, et par son soutien indéfectible accordé à Netanyahou, responsable du massacre des Palestiniens, Trump est déchu. Fichu. Fiché désormais à son tour comme criminel de guerre devant le tribunal de l’humanité. Le sang des innocents palestiniens éclabousse sa présidence. Sa résidence, la Maison-Blanche, est maculée du sang palestinien. Sa complicité dans ce massacre est écrasante. Comme est écrasante l’occupation coloniale sioniste.
Paradoxalement ou ignominieusement, aucune ONG n’accuse Trump et Netanyahou de crimes contre l’humanité. Pareillement, l’opinion publique française, et particulièrement américaine, ordinairement prompte à descendre massivement dans la rue pour dénoncer une simple déclaration de Trump jugée homophobe ou pour brocarder un insignifiant Tweet de Trump présumé raciste, brille par son éloquent et écœurant silence. Le massacre des Palestiniens est un non-événement pour ces petits bourgeois repus.
De même, en cette période d’agitations sociales françaises marquées par des manifestations régulières, aucune organisation syndicale ni parti politique gauchiste n’a jugé bon d’exprimer sa solidarité pour le peuple palestinien sacrifié. Le statut privilégié stalinien des cheminots est plus précieux à défendre que la cause palestinienne.
Sur le plan médiatique, le soir du massacre, sur tous les plateaux des télévisions françaises, notamment BFMTV (télé aux ordres de Washington), la prestation de la majorité des journalistes et des invités était lamentable de complaisance. Sur la question de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem-Est, tout comme sur la question du massacre perpétré contre les Palestiniens, les journaleux laquais dénonçaient le seul Hamas pour l’envoi à l’abattoir de milliers de Palestiniens.
Des hommes, des femmes et des enfants, mains nues, sans armes, tirés comme des lapins : plus de cent morts en incluant ceux de la semaine dernière, et des milliers de blessés par balles. Et aucun de ces journalistes n’a le courage de dénoncer ce crime contre l’humanité.
Ils préfèrent reprendre à leur compte l’argumentation sioniste, désignant le Hamas comme unique responsable des morts palestiniens. L’abjection journalistique dans toute son ignominie.
Bien sûr, le crime est partagé avec la bande islamiste du Hamas bien à l’abri du front du combat. L’histoire retiendra que ce sont les généraux Trump et Netanyahou qui ont donné l’ordre de tirer sur les manifestants civils. Et non pas «l’armée israélienne», comme l’a dit lâchement Macron.
Plus honteux, en ce jour du 14 mai 2018 mémorablement tragique, doublement marqué par la Nakba (catastrophe), la criminelle mafia sioniste mondiale a ripaillé, festoyé et sabré joyeusement le champagne sur le cadavre des Palestiniens.
On n’avait pas vu aussi répugnant spectacle depuis au moins la joie des fusilleurs de la Commune de Paris en 1871. Et, surtout, depuis le 8 mai 1945, le jour où, pendant qu’on fêtait dans la joie la libération de la France du joug des nazis, cette même France s’est livrée à un génocide contre le peuple algérien pour avoir eu l’audace de réclamer lui aussi sa libération du joug colonial français, de revendiquer son indépendance.
Enfin, on ne peut s’empêcher de relever l’absence de réaction totale du peuple algérien. Aucune manifestation de soutien au peuple palestinien ne s’est déroulée à Alger ni dans aucune autre ville d’Algérie. Aucune protestation devant l’ambassade des Etats-Unis à Alger n’a été organisée pour dénoncer la complicité criminelle de Trump.
Alors, par son silence sidérant, toute l’humanité est complice de ce massacre.
«Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle !» (Alphonse de Lamartine).
M. K.
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