Affaire Naâma Asfari : le député Jean-Paul Le Coq interpelle le gouvernement
Dans une question orale adressée au gouvernement, le 15 mai dernier au sujet de Mme Claude Mangin, qui observe une grève de la fain, en réaction au refus des autorités marocaines de lui permettre de rendre visite à son mari, Naâma Asfari, militant sahraoui détenu dans une prison marocaine, et dont nous avions reçu une copie, le député Jean-Paul Le Coq du groupe de la Gauche démocratique et républicaine a solennellement interpellé le Premier ministre, Edouard Philippe, pour garantir que la France fera respecter le droit international pour l’une de ses concitoyennes.
Le député a rappelé les péripéties vécues tant par le militant Naâma Asfari, condamné à trente ans de prison ferme par la justice marocaine, que par son épouse qui a entamé une grève de la faim, et dont la santé, annonce-t-il, ne ce cesse de se dégrader. A cette occasion, il appelle Mme Claude Mangin-Asfari à suspendre sa grève, «le temps que le gouvernement assure le respect de son droit à voir son mari», clame Jean-Paul Le Coq.
Dans sa réponse, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jeanj-Yves Le Drian, assure que la situation de Mme Claude Mangin «fait l’objet d’un suivi étroit de la part des autorités françaises». Cependant, concernant les demandes de visite au Maroc, où est détenu Naâma Asfari, le chef de la diplomatie française se montre plus rassurant, en reconnaissant que les demandes insistantes de Mme Claude Mangin ont essuyé un refus systématique des autorités marocaines, alors que, justifie-t-il, «l’entrée au territoire marocain relève de la seule compétence de l’Etat marocain». Le ministre a, tacitement, avoué que toutes les démarches entreprises auprès des autorités marocaines pour les amener à autoriser la visite de sa concitoyenne sont restées lettre morte.
Interrompu par le député pour l’interpeller sur la place du droit international, le ministre des Affaires étrangères esquive la question et répète que, malgré tous les efforts diplomatiques consentis pour permettre à Mme Mangin de rencontrer son mari, et malgré son intervention, à titre personnel, auprès de son homologue marocain, la situation n’a pas évolué d’un iota.
R. M.