Le Brent à plus de 79 dollars mercredi à Londres
Les cours du pétrole reculaient, mercredi, en cours d’échanges européens avant les données officielles hebdomadaires sur les réserves américaines et alors que l’Opep envisagerait d’augmenter sa production dans l’après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 79,02 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 55 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI), pour la même échéance, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, cédait 23 cents à 71,97 dollars une heure après son ouverture. Le cours du WTI a atteint mardi son plus haut niveau depuis novembre 2014 à 72,83 dollars le baril, et le Brent est brièvement repassé au-dessus des 80 dollars, mais les investisseurs ont ensuite encaissé leurs bénéfices.
«Les investisseurs sont désormais pendus aux lèvres des représentants de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), qui pourraient indiquer qu’ils vont relever leur production pour compenser des baisses», ont commenté les analystes de Cantor Fitzgerald. L’Opep s’est engagée, fin 2016, avec dix autres producteurs, dont la Russie, à limiter leur production pour permettre au marché de retrouver l’équilibre alors que l’offre abondait. Mais l’industrie pétrolière de deux poids lourds internationaux, le Venezuela et l’Iran, est menacée, et des informations de presse affirment que l’Opep se préparerait à relever ses niveaux de production lors de sa prochaine réunion officielle, fin juin à Vienne.
Les marchés gardaient également un œil sur les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), attendues en cours de séance européenne. Pour les réserves arrêtées au 18 mai, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 2 millions de barils, une baisse de 1,43 million de barils de ceux d’essence et de 1,25 million de barils de ceux d’autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage), selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence Bloomberg.
La Fédération professionnelle American Petroleum Institute a d’ores et déjà fait état d’une baisse des stocks de brut mais d’une hausse de ceux d’essence, ont rapporté des analystes.
R. E.
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