Mohamed Aïssa : «Les partisans du prédicateur Ferkous ont été manipulés»
Par R. Mahmoudi – La guerre entre Mohamed Aïssa et les salafistes dits madkhalistes n’est pas près de finir. Un mois après sa fameuse déclaration qui a soulevé les partisans du prédicateur salafiste Mohamed-Ali Fekous contre lui, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs revient sur cette affaire pour affirmer n’avoir jamais dit que Ferkous «n’était plus imam depuis un an», comme cela a été interprété.
Pour étayer ses propos, Mohamed Aïssa rediffuse sur sa page Facebook un compte-rendu de la chaîne Ennahar TV, où le ministre, répondant à la question d’un journaliste en marge d’une conférence à Ghardaïa, confirme la radiation d’un imam «salafiste» dont le nom n’a pas été cité. Or, dans l’introduction au sujet, la présentatrice du Journal télévisé d’Ennahar TV extrapole et parle de «Cheikh Ferkous». Dans son message diffusé lundi, le ministre affirme qu’il évoquait le cas d’un imam effectivement exclu depuis un an, et qu’il ne pouvait s’agir du prédicateur salafiste Mohamed-Ali Ferkous pour la simple raison que ce dernier, enseignant de son état, n’occupe aucune fonction au sein du ministère des Affaires religieuses.
Accusant indirectement la chaîne Ennahar TV de manipulation, Mohamed Aïssa estime que ses détracteurs s’en sont tenus à la présentation du compte-rendu en question sans avoir écouté la déclaration du ministre, pour se lancer ensuite dans une compagne acharnée et ininterrompue contre lui et son département, à travers les réseaux sociaux.
Le ministre dit avoir fait cette mise au point «pour que les calomniateurs cessent de semer le trouble».
Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères a, à plusieurs fois, croisé le fer avec les porte-voix de la secte madkhaliste en Algérie qui ont, dans une pseudo fatwa, excommunié les soufis et un certain nombre de rites musulmans, en considérant que seuls les adeptes de la salafiya sont dignes d’être reconnus comme des partisans de la sunna.
R. M.
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