RCD : «Le Premier ministre est devenu un simple coordonnateur»

Mohcine Belabbas président du parti RCD. New Press

Par R. Mahmoudi – Dans un communiqué sanctionnant la réunion mensuelle de son secrétariat national, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a passé en revue les dernières évolutions au double plan social et politique.

D’entrée, le parti note «la dégradation des conditions de vie de l’immense majorité des Algériens, au moment où le gouvernement étale son incapacité à proposer des politiques publiques avant que ses ministres ne viennent se contredire sur la scène médiatique». Dans le même sillage, le parti de Mohcine Belabbas considère que le Premier ministre est devenu un «simple coordonateur», «rappelé à chaque annonce».

Dans le même registre, le RCD estime qu’avec quatre ministres du Commerce en l’espace d’une année, le chef de l’Etat «ne semble pas mesurer les dégâts qu’occasionne une telle instabilité dans un secteur aussi sensible». Et de poursuivre : «Les annonces contradictoires de chacun des locataires de ce ministère ont fini par désorienter les investisseurs, livrés à une gestion administrative de court terme, et conforter dans leurs pratiques tous les fraudeurs et les agents parasites du marché informel.»

Abordant le débat sur la loi de finances complémentaire, l’instance exécutive du RCD juge que les retards enregistrés pour son passage au Conseil des ministres «sont faits à dessein pour que le texte soit promulgué par ordonnance et éviter ainsi tout débat au niveau de l’APN».

Critiquant le nouveau règlement intérieur de l’APN, le RCD juge que celui-ci «ne laisse aucune initiative à l’opposition et renforce le contrôle sur les députés». S’agissant du projet de loi organique relative aux lois de finances, le secrétariat national du RCD estime qu’«il va encore plus loin», du fait qu’«il cultive l’ambigüité et les approximations et dessaisi l’Assemblée, y compris dans ses prérogatives fiscales traditionnelles en privilégiant dans de nombreux domaines la voie réglementaire».

Enfin, le secrétariat national du RCD condamne «avec force» les tueries de l’armée israélienne contre les manifestants palestiniens «spoliés de leurs terres et de leurs droits à ériger leur propre Etat». Pour le RCD, la question palestinienne «relève de la décolonisation, nullement d’un problème ethnique ou religieux». Il constate que la politique du fait du prince du président américain sur la question d’El-Qods et la poursuite de constructions de nouvelles colonies «va à l’encontre de la promotion de la paix dans la région».

R. M.