Loi de finances complémentaire : les explications du Premier ministre
Des spéculations distillées autour du projet de la loi de finances complémentaire (LFC), non encore examiné par le Conseil des ministres, laissent croire que ce texte contient une augmentation des crédits budgétaires, ce qui est absolument faux, a affirmé, jeudi, le Premier minstre sur son site web.
En effet, les montants du budget de fonctionnement et du budget d’équipement sont indiqués dans la loi de finances complémentaire conformément aux procédures, a précisé la même source. Le budget de fonctionnement pour 2018 demeure inchangé avec 4 584,4 milliards de dinars, tel que voté à la fin 2017. A l’intérieur de ce montant, des rattachements de crédits ont été faits à partir de la provision budgétaire groupée appelée «charge commune» au profit de certains départements ministériels, sans plus, a expliqué le Premier ministère.
Le budget d’équipement pour 2018 demeure inchangé aussi avec 4 043,3 milliards de dinars. Le seul élément nouveau introduit dans la loi de finances complémentaire concerne les autorisations de programmes pour lesquelles un montant supplémentaire de 500 milliards de dinars est proposé.
Ces autorisations de programmes seront destinées à des projets d’infrastructures qui seront financés par des prêts du Fonds national de l’investissement et non par le budget de l’Etat.
Selon la même source, ces infrastructures sont liées au futur port centre de Cherchell et au pôle de mise en valeur des phosphates et de la pétrochimie à l’est du pays, deux projets qui seront créateurs de près de 8 000 emplois au total.
Ainsi, chacun peut constater qu’à travers le projet de la loi de finances complémentaire, le gouvernement demeure attaché à la rationalisation du budget de l’Etat pour parvenir à la restauration de son équilibre à l’horizon 2022. Rappelons enfin que le budget a été voté pour 2018 avec un déficit de 1 800 milliards de dinars, financé par emprunt du Trésor auprès de la Banque d’Algérie, a conclu la même source.
R. E.