Accord de paix au Mali : le bataillon mixte du MOC mis en place à Tombouctou
Le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) a démarré jeudi à Tombouctou, dans le centre du Mali, avec l’installation d’une patrouille mixte, volet prévu dans l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, a indiqué la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma).
Les patrouilles mixtes du MOC seront effectuées par les forces armées maliennes, la Coordination des mouvements de l’entente et la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Elles doivent œuvrer ensemble pour l’instauration d’un environnement sécurisé dans la région.
«Les premiers éléments du mécanisme opérationnel de Tombouctou sont, dans un premier temps, sécurisés dans leur camp par la Minusma et auront en charge leur propre sécurité au fur et à mesure. Ils feront également des patrouilles», a déclaré le commandant de la force de la Minusma, le général belge, Jean-Paul Deconinck, au cours d’une conférence de presse.
Ils sont répartis entre les trois parties signataires de l’accord, à savoir la CMA avec 17 éléments, la Coordination des mouvements de l’entente avec 17 hommes et le gouvernement malien avec 17 soldats de l’armée régulière. Le Mécanisme opérationnel de coordination est prévu pour sécuriser les autorités intérimaires, autre disposition de l’accord. Le MOC, comme on l’appelle en abrégé, est une étape clé dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
La cérémonie d’installation du MOC s’est déroulée en présence du gouverneur de la région, du président du Conseil régional du commandant de zone et du chef de bureau de la Minusma. Les premières patrouilles mixtes ont été lancées en mars 2017 à Gao, plus grande ville du nord du pays, prélude d’une armée unifiée. L’idée est de partir vers une armée réunifiée dont l’ossature reste les hommes des trois parties signataires de l’accord.
L’accord de paix et de réconciliation au Mali, signé dans une première étape en mai 2015 et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, avait été conclu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite d’une médiation internationale, dont l’Algérie est chef de file.
R. I.
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