Un proche du roi : «Les trafiquants de drogue sont au pouvoir au Maroc»
Par R. Mahmoudi – L’ancien porte-parole du palais royal du Maroc, Hocine Ourid, vient de faire des révélations fracassantes sur la réalité du pouvoir marocain. Dans un livre qu’il vient de publier, intitulé Le Maroc a besoin d’une révolution culturelle, l’auteur confirme l’existence d’une mafia constituée des gros bonnets du trafic de drogue qui, selon lui, ont pu ériger une structure parallèle à l’Etat et qui a tous les traits d’une mafia.
A ce propos, Hocine Ourid écrit : «Notre pays (le Maroc) a connu au début de la première décennie de ce siècle des pratiques proches que celles de la mafia, et qui se sont illustrées par l’infiltration des rouages de l’Etat par des personnes ayant des antécédents dans le trafic de drogue et qui ont réussi, avec l’aide des hommes de main et en corrompant des gens, à noyauter les institutions de l’Etat, ainsi que le corps politique, pour atteindre le centre de décision.»
Selon cet ancien porte-parole du palais qui en était aussi l’historiographe, ce qui fait de lui un homme très proche des centres de décision, l’infiltration «a atteint un tel niveau que cette entité parallèle supplantait l’appareil de l’Etat et imposait ses ordres». Pour lui, ce phénomène est «la pire expérience qu’ait connue le Maroc contemporain».
Si l’auteur ne cite pas de noms, tout le monde au Maroc connaît les principales figures de cette mafia qui fait sa loi, même si les médias et, notamment, les politiques évitent souvent d’en faire étalage, pour ne pas enfoncer un régime montré du doigt par la communauté internationale pour son laxisme flagrant dans la lutte contre cette activité illégale qui trahit de réelles connivences avec ces réseaux.
Enfin, ces révélations confirment les accusations formulées, il y a quelques mois, par le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, disant que les banques et la compagnie arienne marocaines participent activent dans la blanchiment d’argent de la drogue, notamment en Afrique.
R. M.
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