Le directeur de la Police française des frontières : «L’Algérie nous préoccupe»
Le directeur central de la Police aux frontières française a affirmé que l’Algérie inquiétait ses services, s’agissant du trafic des visas délivrés par les différents consulats de France dans le pays. Le responsable français, qui s’exprimait devant une commission du Sénat, a exhorté les autorités consulaires françaises à «durcir les modalités de délivrance des visas pour les [jeunes] Algériens», selon le quotidien arabophone Echorouk, justifiant sa demande par le «désespoir dans lequel vit la jeunesse algérienne qui cherche à quitter l’Algérie et qui est désireuse de se rendre en France».
Répondant à une question de la sénatrice d’origine algérienne Samia Ghali, qui relevait la difficulté de certains Algériens à se faire délivrer le visa, le directeur central de la Police aux frontières a affirmé que l’Algérie «compte le deuxième plus grand nombre de ressortissants en situation irrégulière» en France et que «plus de dix mille Algériens sont interpellés chaque année», toujours selon Echorouk.
«Beaucoup d’Algériens entrent légalement en France mais ne quittent plus le territoire français», a ajouté le chef de cette institution française, expliquant que le directeur général des étrangers en France «suit ce dossier en personne». Il a ajouté qu’un grand nombre d’Algériens qui se rendent en France par voie maritime n’ont pas le visa, appelant les autorités françaises concernées à «être extrêmement vigilantes quant à la délivrance des visas aux Algériens». «Nous avons proposé aux services consulaires français des formations car des demandeurs de visa peuvent l’obtenir en fournissant des documents falsifiés», a encore affirmé le directeur central de la Police aux frontières (DCPAF), estimant qu’«il existe en Algérie des opérations de trafic et de falsification évidentes».
K. M.
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